Quinze minutes. Une seule piste. Et pourtant l’univers bascule.
La deuxième démo de your sword, my heart (Indianapolis, Indiana) est un éboulement émotionnel en forme de météorite lyrique. Une odyssée sonore qui n’a que faire des frontières, des genres, des garde-fous — un cri long de quinze minutes, cousu d’extase et de ruines, de ciel ouvert et de sang qui palpite sous la peau.
Atmospheric black metal noyé d’analogique, synthés liquides et techno bancale, IDM en spirale, blackgaze émotif jusqu’à la syncope, noise qui pleure, hurlements d’anges grillés par un soleil trop proche — tout se brasse, tout s’enlace, tout explose. Et pourtant, une cohérence, une ligne invisible, un cœur battant à travers la brume, qui serre la gorge et mouille les yeux.
C’est fragmenté — mais chaque éclat fait mal, fait beau, fait vrai.
C’est violent — mais d’une tendresse qui terrasse.
C’est trop — et c’est exactement ce qu’il fallait.
Un chef-d’œuvre en forme de faille spatio-sentimentale.
Une musique qui chavire. Littéralement.
-SIR KULIKTAVIKT
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Fifteen minutes. One single track. And yet — the universe tilts.
The second demo from your sword, my heart (Indianapolis, Indiana) is an emotional landslide in the shape of a lyrical meteor. A sonic odyssey that laughs in the face of genre, structure, gravity — a fifteen-minute scream sewn with ecstasy and ruin, open sky and blood thumping beneath the skin.
Atmospheric black metal drowned in analog haze, liquid synths and lopsided techno, spiraling IDM, blackgaze so emotional it bleeds, noise that cries, celestial screams charred by a sun too close — everything is thrown together, tangled, combusted. And yet, somehow: a thread, a heartbeat, a hidden architecture that grips the throat and moistens the eyes.
It’s fragmented — but every shard cuts, glows, and feels real.
It’s violent — with a tenderness that floors you.
It’s too much — and it’s exactly what we needed.
A masterpiece shaped like a sentimental spacetime rupture.
Music that capsizes you. Literally.
-SIR KULIKTAVIKT