Of The Tower – Phantom’s Lament

Avec Phantom’s Lament, le projet Of The Tower signe sa deuxième parution sur Musique Moléculaire et nous plonge une fois encore dans un monde d’ombres translucides et de songes suspendus.
Hautement minimaliste, profondément introspectif, l’album déploie une mélancolie diffuse, comme une brume délicate flottant au-dessus de ruines oubliées. Entre new age éthéré, ambient contemplatif et dungeon synth murmuré, ces pièces invitent à la rêverie solitaire, au voyage intérieur, à la douce errance des esprits.
Une œuvre rare, à la fois fragile et infiniment enveloppante, qui laisse résonner longtemps son écho fantomatique.

-SIR KULIKTAVIKT

With Phantom’s Lament, the project Of The Tower delivers its second release on Musique Moléculaire, once again guiding us into a realm of translucent shadows and suspended dreams.
Highly minimalist, deeply introspective, the album unfurls a diffuse melancholy, like a delicate mist drifting above forgotten ruins. Between ethereal new age, contemplative ambient, and whispered dungeon synth, these pieces invite solitary reverie, inner voyages, and the gentle wandering of spirits.
A rare work — fragile yet endlessly enveloping — that leaves its phantom echo lingering long after the final note.

-SIR KULIKTAVIKT

INTERNA CARNIS – NOIR

Les délires spoken word d’un marcheur solitaire — un psychotique à demi conscient, murmurant à son propre fantôme en errant dans une ville en ruine. Il parle aux lampadaires, aux chiens galeux, à la nuit qui ne dort plus. Il crache son fiel, sa peur, son dégoût, le danger grandissant qu’il incarne. Dans sa tête, un trip-hop spectral, un Badalamenti décomposé, suintant de néons et de pluie froide.

Le dub est mort à midi, rôti sous le Soleil impie, mais son cadavre frémit à nouveau — zombifié — dès que la lune s’allume.

La rage lui gronde au ventre. Le coutelas dort dans l’ombre de sa main. Il marche encore, parce qu’il ne sait plus comment s’arrêter.

-SIR KULIKTAVIKT

It sounds like the spoken-word delirium of a lone wanderer — half-mad, whispering to his own ghost through a decaying and dystopian city.
Spectral trip-hop seeps from the cracks, Badalamenti melting in neon rain.

Dub died at noon under an unholy sun, but its corpse twitches again when the moon switches on.
The man’s heart is rotting. Rage hums in his gut. The knife sleeps in his hand’s shadow.
He keeps walking — he’s forgotten how to stop.
No direction. No goal.
The night eats his footsteps, one by one. The echo is no more.

-SIR KULIKTAVIKT 

ცოდნის მფლობელები – დაკარგული საუბრები

« დაკარგული საუბრები » (Conversations perdues) est une plongée abyssale en deux actes signée ცოდნის მფლობელები (Propriétaires de connaissances), entité sonore énigmatique surgie de Mtskheta, en Géorgie.

Deux pistes, deux voyages.
La première : un mur de harsh noise statique, monolithique, possédé, comme si l’on écoutait l’érosion du monde à travers un tympan fracturé — pur assaut sensoriel, catharsis par saturation.
La seconde : une nappe d’ambient noise plus fluide, mais tout aussi abyssale — souterraine, vibrante, comme une ville fantôme respirant sous la croûte terrestre. Une musique de tunnel, de veille insomniaque, d’ombres mouvantes.

Un diptyque radical, brut, qui ne cherche pas à plaire mais à happer, submerger, posséder.

-SIR KULIKTAVIKT

« დაკარგული საუბრები » (Lost Conversations) is a two-part descent into the abyss by ცოდნის მფლობელები (Proprietors of Knowledge), an enigmatic sonic entity emerging from Mtskheta, Georgia.

Two tracks, two journeys.
The first: a static harsh noise wall, monolithic and possessed — as if listening to the erosion of the world through a fractured eardrum. A full-on sensory assault, catharsis through saturation.
The second: a more fluid yet equally abyssal ambient noise wall — subterranean, seething, like a ghost city breathing beneath the earth’s crust. Tunnel music. Music for insomniacs and shifting shadows.

A radical, unflinching diptych that doesn’t aim to please but to consume, overwhelm, and possess.

-SIR KULIKTAVIKT

Zeru – Zeru

Musique Moléculaire est fier — et légèrement terrifié — de présenter Zeru, entité sonore surgie des abîmes électro-volcaniques de Donostia / San Sebastián, en Espagne.

Un album éponyme comme un rituel instrumental zeuhl, froid et halluciné, où les basses rampent comme des vers cosmiques sous des synthés analogiques maudits. Plus de voix, plus d’humain — juste le souffle noir d’un monde vidé de ses dieux. Post-Magma, oui, mais dissous dans une gelée d’ondes funèbres, un gouffre électronique où résonnent encore les râles de Univers Zéro, Shub-Niggurath, et d’un prog rock zombifié, rampant sous la surface d’un genre de dungeon synth improbable et perturbant.

Un disque glacial, apocalyptique, spectral, pour celles et ceux qui aiment leur musique progressive sans issue, sans lumière, sans pardon.

-SIR KULIKTAVIKT

Musique Moléculaire is proud — and slightly terrified — to present Zeru, a sonic entity emerging from the electro-volcanic depths of Donostia / San Sebastián, Spain.

A self-titled album that unfolds like a cold, hallucinatory zeuhl ritual, where basslines slither like cosmic worms beneath cursed analog synths. No vocals, no humans — only the black breath of a world emptied of its gods. Post-Magma, yes, but dissolved into a gelatinous mass of funeral frequencies, an electronic abyss echoing with the death rattles of Univers Zéro, Shub-Niggurath, and a zombified prog rock, crawling beneath the surface of some improbable, unsettling form of dungeon synth.

A glacial, apocalyptic, spectral record for those who like their progressive music with no escape, no light, no mercy.

-SIR KULIKTAVIKT 

Fatalys – En la lejanía del alba

Il y a des disques qui brûlent lentement, comme une torche dans la neige noire. Et puis il y a « En la lejanía del alba », premier cri incandescent de Fatalys, météore chilien venu labourer les cieux avec une tendresse en feu.

Un black metal atmosphérique, oui — mais dissous dans l’ambre des souvenirs, dans l’éther gazeux du blackgaze, dans les labyrinthes mouvants de structures avant-gardistes en spirale, en transe, en vertige. Un disque trop raffiné pour la fureur brute, trop douloureux pour l’extase pure, oscillant à chaque instant entre l’éblouissement stellaire et l’effondrement intime.

Ici, tout est lumière blessée.
Tout brille de travers. Mais c’est tellement beau.
les guitares sont des cathédrales liquides,
la batterie un métronome cardiaque qui oublie volontairement le temps,
les voix — souffles d’animaux mythologiques pris dans la buée des Andes.
Une écriture en spirales, en chambres d’échos, en trous noirs miniatures.
Une tendresse incendiaire, un vertige précis.

-SIR KULIKTAVIKT



Some albums burn slow — like a torch melting into black snow.
And then there is « En la lejanía del alba », the incandescent first cry of Fatalys, a Chilean meteor carving fire-tender furrows through the firmament.

Yes, call it atmospheric black metal —
but filtered through amber memories,
through the gaseous veil of blackgaze fog,
through avant-garde mazes that spiral, stammer, convulse.
Too delicate for raw fury.
Too shattered for pure ecstasy.
A constant sway between stellar dazzle and intimate collapse.

Here, everything is wounded light.
Everything gleams slantwise, cracked and trembling.
And it’s achingly beautiful.

The guitars are liquid cathedrals,
the drums a cardiac metronome that chooses to forget time,
the vocals — breath of myth-beasts drifting through Andean mist.

It’s writing in spirals.
In echo chambers.
In miniature black holes.
A music of precise vertigo, of burning tenderness.

It doesn’t scream.
It glows.
And in glowing, it opens something deep inside you —
something you thought long buried beneath the ash.

-SIR KULIKTAVIKT

André Perim and Eye-P – Songs for Errors and Victory

Dans un théâtre d’ombres sonores où les fils électriques rêvent d’ailes, Songs for Errors and Victory déploie ses paysages mentaux avec la grâce d’un mirage conscient.
La voix d’Antonella Eye Porcelluzzi, mi-incantation, mi-fièvre d’encre, trace des constellations d’images et de visions, entre rires d’anges obliques et sanglots de lumière. Elle parle au passé et au futur à la fois, dans une langue qui se dissout au contact du silence.

Face à elle, Andre Perim érige des architectures de fréquences, des labyrinthes de synthés respirant comme des forêts d’ondes chaudes. Derrière la rigueur électronique se glisse la pulsation d’un cœur tropical, une samba déprogrammée, une no-wave solaire où le circuit imprimé devient peau et tambour.

Le duo avance comme deux somnambules sous un ciel de cuivre, cherchant la frontière invisible entre l’erreur et la victoire, entre la défaillance humaine et la transcendance sonore. Chaque morceau semble naître d’un accident divin, d’un court-circuit poétique où les mots s’effondrent dans la musique — et la musique, dans le rêve.

Songs for Errors and Victory est une transe fragile, un poème électronique en perpétuelle combustion lente, où la voix et la machine se confondent jusqu’à inventer une langue neuve : celle du désordre lumineux.

-SIR KULIKTAVIKT

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In a theater of sonic shadows where electric wires dream of wings, Songs for Errors and Victory unfolds its mental landscapes with the grace of a lucid mirage.
The voice of Antonella Eye Porcelluzzi — half incantation, half ink fever — weaves constellations of words and visions, between the laughter of oblique angels and the sobs of light. She speaks to both past and future at once, in a language that dissolves upon touching silence.

Opposite her, Andre Perim builds architectures of frequency — labyrinths of warm, breathing synths. Beneath the electronic precision hides the pulse of a tropical heart, a deprogrammed samba, a solar no-wave where the printed circuit becomes skin and drum.

The duo walks like two sleepwalkers under a copper sky, searching for the invisible border between error and victory, between human failure and sonic transcendence. Each piece seems born from a divine accident, a poetic short circuit where words collapse into music — and music, into dream.

Songs for Errors and Victory is a fragile trance, a slow-burning electronic poem where voice and machine merge until they invent a new tongue: the bright disorder of sound itself.

-SIR KULIKTAVIKT 

Black Saturn & Acheleg & I,Eternal – Backyard Kids Playing

Un merveilleux assemblage de trois artistes, Black Saturn & Acheleg & I,Eternal sur Backyard Kids Playing, un EP en deux pistes mixées par Black Saturn! Des envolées d’un genre noise rap expérimental à la chimie surréaliste, la poésie psychédélique d’un monde chaotique, sombre mais étrangement lumineux, avec les voix et paroles de Black Saturn qui confère à l’ensemble une dimension magique!

-IANN TROALEN

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A marvelous blend of three artists, Black Saturn & Acheleg & I,Eternal, on Backyard Kids Playing, a two-track EP mixed by Black Saturn! Flights of experimental noise rap with surreal chemistry, the psychedelic poetry of a chaotic, dark yet strangely luminous world, with Black Saturn’s vocals and lyrics giving the whole thing a magical dimension!

-IANN TROALEN

Aura Lunar & GZG – Interstellar Nebula M17

Interstellar Nebula M17 est un split composé de 3 morceaux d’Aura Lunar en étroite collaboration avec Samira Arianne, qui s’occupe du mix et mastering en plus de certains de certains éléments sonores , suivi de 3 morceaux de GZG. Des artistes aux visions uniques et complémentaires, naviguant dans les eaux des styles dark ambient, ambient drone, space ambient pour un total de 26 minutes extrêmement immersives! Un parcours dans une dimension lointaine d’un espace sombre et étheré!

-IANN TROALEN

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Interstellar Nebula M17 is a split album featuring three tracks by Aura Lunar, in close collaboration with Samira Arianne, who handled the mix and mastering in addition to some of the sound elements, followed by three tracks by GZG. These artists have unique and complementary visions, navigating the waters of dark ambient, ambient drone, and space ambient styles for a total of 26 extremely immersive minutes! A journey into a distant dimension of a dark and ethereal space!

-IANN TROALEN 

Aidan Lochrin – Rot Songs

C’est avec grand bonheur que nous retrouvons Aidan Lochrin, qui nous arrive avec un nouvel opus intitulé Rot Songs! Un voyage de 45 minutes en 3 grandes pistes, explorant des drones ambient aux textures surprenantes et hypnotiques, parsemées d’obscures field recordings! Des atmosphères et scènes clair-obscur, diversifiées et captivantes, un climat de films d’horreur existentiel ! Un voyage dans des mondes fantomatiques et alienesques, où l’on croise des éléments étrangement familiers, à la fois minimaliste et très riche en détails, relativement tranquille avec des passages plus intenses, une aventure que l’on redécouvre à chaque écoute pour des détails différents, un pur enchantement!

-IANN TROALEN

It’s with great pleasure that we welcome back Aidan Lochrin, who brings us a new opus entitled Rot Songs! A 45-minute journey across three large tracks, exploring ambient drones with surprising and hypnotic textures, interspersed with obscure field recordings! The atmospheres and chiaroscuro scenes are diverse and captivating, creating an atmosphere reminiscent of an existential horror film! A journey into ghostly and alien worlds, where we encounter strangely familiar elements, both minimalist and rich in detail, relatively tranquil with more intense passages, an adventure that we rediscover with each listen, revealing different details, pure enchantment!

-IANN TROALEN

Brooddark – Melándrium

Deux pièces. Quarante-trois minutes d’errance dans un marais sonore fétide et cosmique. Melándrium n’appartient à aucun genre, à aucun monde fixe : c’est une substance mouvante, grésillante, fiévreuse — quelque part entre la harsh noise liquéfiée, le drone suintant et une forme d’anti-musique itinérante, instable, venue d’un ailleurs sans coordonnées.

La première piste bourdonne comme une fausse vie, distillant lentement une atmosphère moite, gorgée d’échos troubles, de bourdonnements poisseux, de nappes qui rampent et se replient sur elles-mêmes dans un ballet de fréquences hallucinées.

Mais c’est la seconde pièce qui consume l’âme : plus brutale, plus démente, plus bruyante, elle évoque un chaos vespéral, extraterrestre, une désintégration totale du corps et de l’esprit dans une soupe cosmique grumeleuse. Chaque molécule de l’auditeur y semble détachée, dissoute, emportée dans une spirale qui n’a plus rien d’humain.

Melándrium, c’est l’effondrement sonore comme forme d’extase.
Un voyage sans retour, au cœur d’une matière en décomposition active.

-SIR KULIKTAVIKT

Two tracks. Forty-three minutes of wandering through a fetid, cosmic sonic swamp.
Melándrium belongs to no genre, to no fixed world: it is a feverish, crackling, shape-shifting substance — somewhere between liquefied harsh noise, oozing drone, and a form of itinerant, unstable anti-music born of a place with no coordinates.

The first piece buzzes like a false life, slowly distilling a clammy atmosphere saturated with murky echoes, sticky hums, and layers that crawl and fold back on themselves in a ballet of hallucinated frequencies.

But it’s the second piece that consumes the soul: more brutal, more deranged, louder — it conjures a vespereal, extraterrestrial chaos, a total disintegration of body and mind into a lumpy cosmic broth. Every molecule of the listener feels detached, dissolved, pulled into a spiral that bears no trace of humanity.

Melándrium is sonic collapse as ecstasy.
A one-way trip into the heart of actively rotting matter.

-SIR KULIKTAVIKT 

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