Sebastian Tomb – A brushstroke, signifying absence

Musique Moléculaire est très fier de présenter « A brushstroke, signifying absence », une pièce monumentale de Sebastian Tomb, artiste sonore berlinois dont l’approche du harsh noise wall / ambient noise wall demeure sans équivalent.

En à peine dix minutes, Tomb compose un rituel de disparition. D’abord, une illusion : carillons hantés, réminiscences de donjons oubliés, un prélude presque dungeon synth, fragile et spectral… Puis, la déchirure. La chute. L’immersion. Dans le mur, dans le drone, dans les sédiments vibratoires d’un monde enfoui. Sub-basses telluriques, fréquences fantômes, succion vers un corridor d’oubli.

Une œuvre dense et cathartique, un effacement sublime qui s’écoute en boucle comme on s’enfonce dans une nuit sans fond.

Musique Moléculaire is proud to present « A brushstroke, signifying absence », a monumental piece by Berlin-based sound artist Sebastian Tomb, one of the most singular and original voices in the harsh noise wall / ambient noise wall realm.

In just ten minutes, Tomb conjures a ritual of vanishing. It begins with a mirage: surreal chimes, dungeon-synth echoes, a spectral lull… And then, the plunge. Into the wall, into the drone, into the bass-heavy sediments of a buried world. Subterranean frequencies, ghost-tones, the slow collapse into a corridor of pure forgetting.

A dense, cathartic work — a sublime act of erasure that begs to be played on repeat, like sinking ever deeper into a bottomless night. 

Michael Baum – Calligraphic

C’est un grand plaisir de retrouver Michael Baum avec un nouvel EP intitulé Calligraphic, composée de 3 pistes d’un style électroacoustique/ambient/drone, minimaliste et microtonal à souhait, d’une durée totale de 21 minutes! L’aventure fait voyager dans un territoire à la fois abstrait et organique, où l’artiste explore une riche palette émotionnelle et de façon très personnelle!

Very happy to find Michael Baum with a new EP entitled Calligraphic, composed of 3 tracks in an electroacoustic/ambient/drone style, minimalist and microtonal as we love it, with a total duration of 21 minutes! The adventure takes you on a journey into a territory that is both abstract and organic, where the artist explores a rich emotional palette in a very personal way!

Teenage Cenobite – Rules to Break

J’adore cet album depuis sa sortie en 2019 et je tenais à l’ajouter au catalogue musique moléculaire. Voilà chose faite.

Un mélange nébuleux et expérimental entre électro clash, synth punk, no wave, noise rock, hypnagogic pop et post-industriel. C’est comme une rave pour ceux qui vivent dans les caniveaux et qui, rêvant de soleil et d’air frais, se contentent d’un karaoké psychotronique et psychotrope, un vieux modèle japonais des années ’80.

Robocop est un DJ déglingué.

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I’ve loved this album since its release in 2019 and wanted to add it to the molecular music catalog. And here it is.

A nebulous and experimental mix of electro clash, synth punk, no wave, noise rock, hypnagogic pop, and post-industrial. It’s like a rave for those who live in the gutters and, begging for some sunshine and fresh air, are content with psychotronic and psychotropic karaoke, an old Japanese model from the ’80s.

Robocop is a ramshackle DJ.

Cunnalhum – Gyhlärm

Musique Moléculaire est très fière de faire paraître Gyhlärm, un voyage en deux mouvements signé Cunnalhum, entité ukrainienne en équilibre entre la transe extatique et le vertige intérieur. En près de quarante minutes, l’album tisse un labyrinthe sonore où le raw black metal, âpre et incandescent, se mêle aux volutes atmosphériques, aux poussières de blackgaze, aux nappes ambient irradiantes, et à l’urgence viscérale du screamo.

C’est une plongée dans une nuit sans contours, peuplée d’étoiles vacillantes et d’échos oubliés. Une musique de clair-obscur, qui embrasse autant qu’elle consume. Chaque riff est un fil tendu entre le cri et le silence, chaque distorsion ouvre une faille vers des paysages intérieurs mouvants. Gyhlärm évoque les rêveries saturées de trhä, les éclats de lumière de Coffret de Bijoux, la ferveur mystique de Lamp of Murmuur, ou les portails obscurs de Keys to the Astral Gates and Mystic Doors.

Un album comme un mirage incandescent, un chant éparpillé dans la poussière du temps. Du black metal magique.

Musique Moléculaire is proud to present Gyhlärm, a two-part journey by Cunnalhum, a Ukrainian entity balancing on the edge between ecstatic trance and inner vertigo. Across nearly forty minutes, the album weaves a sonic labyrinth where raw black metal, abrasive and incandescent, merges with atmospheric swells, blackgaze dust, radiant ambient layers, and the visceral urgency of screamo.

It’s a plunge into a boundless night, scattered with flickering stars and forgotten echoes. A chiaroscuro kind of music — as embracing as it is consuming. Each riff stretches like a thread between scream and silence, each distortion opens a rift into ever-shifting inner landscapes. Gyhlärm conjures the saturated reveries of trhä, the luminous shards of Coffret de Bijoux, the mystical fervor of Lamp of Murmuur, and the shadowy portals of Keys to the Astral Gates and Mystic Doors.

An album like a glowing mirage, a song scattered across the dust of time.
Magical black metal. 

izprijenostь – demo I

Une transmission fendue, une pulsation mourante depuis un autre monde — ou peut-être un avertissement que nous n’avons pas su entendre. Ce démo sans nom signé izprijenostь n’est pas une musique, mais une fuite de matière noire. Une exsudation sonore, gluante et glaciale, transmise depuis un univers d’avant le langage, d’avant la mort, où la nuit s’étale comme de la glaise et recouvre tout.
Un monde saturé de mouches mortes, de morceaux de corps gonflés par l’eau stagnante, d’hurlements passés à la râpe, de black metal lo-fi noyé, brut, tremblant, griffé de parasites et enfoui vivant sous des nappes de bruit noir pestilentiel.

Les morceaux ne naissent pas : ils émergent en convulsant, comme des poches de gaz sous une surface de boue putréfiée. Ils agonisent en boucle, s’éparpillent, puis reviennent, saturés à bloc, liquéfiés, perforés de boulons rouillés. Les guitares sont des scies mal branchées. Les cris, des blessures dans le tissu d’une réalité qui se décompose.

Rien n’est stable. Rien n’est propre.
Tout grouille. Tout s’effondre. Tout sent la fin.

Un artefact audio traumatique, infecté, rampant — une captation brute de la pourriture elle-même.
Un marais de fréquences maudites, comme si l’Enfer avait oublié un micro allumé trop longtemps.

A fractured transmission, a dying pulse from another world — or perhaps a warning we failed to understand. This nameless demo by izprijenostь is not music, but a leak of black matter. A sonic exudation, viscous and glacial, broadcast from a realm older than language, older than death itself, where night spreads like clay and smothers everything.

A world saturated with dead flies, bloated body fragments, screams grated down to nerve-fiber, and drowned lo-fi black metal — raw, shivering, clawed by parasites and buried alive under blankets of pestilential black noise.

These tracks are not born — they convulse into being, like gas bubbles rising beneath a skin of rotting mud. They die on repeat, scatter, then return — maxed-out, liquefied, perforated by rusted bolts. Guitars scream like miswired bone saws. The vocals rip open like wounds in a decaying reality.

Nothing is stable. Nothing is clean.
Everything writhes. Everything collapses. Everything reeks of the end.

A traumatic, infected, crawling audio artifact — a raw capture of rot incarnate.
A swamp of cursed frequencies, as if Hell had left a microphone running for too long. 

I,Eternal – Le verrou

Toujours en orbite autour du noyau incandescent de Musique Moléculaire, I,Eternal revient — ou plutôt revient encore, car son œuvre semble ne jamais avoir de commencement ni de fin. Fidèle parmi les fidèles, architecte d’un son suspendu dans des limbes euphoriques, il délivre ici une nouvelle incantation sonore, subtile et abyssale, nommée « Le verrou ».

Deux longues pièces. Une clef. Une serrure. Une faille.
On ne sait plus si l’on gravite dans l’espace interstitiel entre les étoiles mortes ou si l’on chute, lentement, vers un gouffre minéral enfoui sous l’écorce d’une planète oubliée. Ce disque est un lieu : crypte ou capsule ? caverne ou cosmodrome ? Peu importe — on y est, et on y reste.

Quelque part entre le soupir d’un Vangelis spectral errant à bord du Nostromo, et les réminiscences d’un vinyle de rock progressif noirci par les siècles et ralenti jusqu’au bourdonnement fossile. Constance Demby y pleure des larmes de matière primaire. Les machines respirent. Les étoiles s’enchevêtrent.

« Le verrou » n’est pas qu’un disque : c’est une clef ouvrant sur un ailleurs.
Un ailleurs indomptable. Fantasque. Romantique. Surréaliste.
Un cristal suspendu dans l’invisible —
une chambre d’échos pour les âmes perdues,
un sanctuaire de silence sculpté par le son.

Écoutez-le comme on ouvre une porte qu’on ne pourra plus refermer.
Et tombez.
Ou flottez.

Ever returning,
or never really gone.
I,Eternal —
resident ghost of Musique Moléculaire,
orbiting the molten core,
where sound is not made but summoned.

« Le verrou » —
Two tracks.
One key.
No door.
Just the click of something opening deep,
or closing forever.

You’re floating —
in the soft vacuum between extinct stars.
You’re falling —
through the stone lungs of an inverted world.
You’re somewhere else,
and already too far in.

Dust-choked memories of prog spirals
— warped, warped —
dragged through slow centuries.
A spectral Vangelis,
adrift in his eternal promenade through the Nostromo’s underdeck.
Constance Demby dissolved into volcanic light.
The machines sing.
The sky folds in.

Not a record.
A relic.
A fracture in the frame.
A glimmer of impossible geography.
A crystal pulsing behind the eyelids.
The echo-chamber of lost transmissions.

Put it on.
Don’t expect return.
There is no map.
Only murmurs.
Only elsewhere.

Fall.
Float.
Forget what you were. 

Zeffon – Chaosfoundry M37 (Oooko)

Depuis Renton, dans l’État de Washington, émerge Chaosfoundry M37 (Oooko) — une odyssée sonore tentaculaire, fébrile et absolument unique, signée par l’insaisissable Zeffon. Cet album n’est pas simplement une expérience d’écoute : c’est une dimension dans laquelle on chute, que ce soit volontaire ou non. Avec sa durée généreuse, Chaosfoundry s’impose comme une séquence onirique aux styles fondus les uns dans les autres, assemblée une précision et une audace résolument surréaliste.

Zeffon navigue à travers un paysage sonore kaléidoscopique : des figures de jazz disloqué côtoient des motifs néo-classiques hantés ; des ombres dark ambient se dissolvent dans des éclats de percussions tribales ; des textures de musique concrète mutent en bizarreries synthétiques lo-fi ou en berceuses désaccordées.

Parfois joyeux, parfois ludique, le disque reste néanmoins constamment empreint d’un malaise subtil — comme un rire qui résonne dans un parc d’attractions abandonné.

On dirait que The Residents, Jon Hassell, Robert Turman, Angelo Badalamenti et Aphex Twin ont été contraints de co-composer la bande-son du classique 16 bits « Earthbound » au cœur d’un rêve lucide. Chaosfoundry M37 (Oooko) est psychédélique, cinématographique et fondamentalement inclassable — un chef-d’œuvre de haute étrangeté et de vision brute. De la vraie outsider music, dans ce qu’elle a de plus noble.

From Renton, Washington, emerges « Chaosfoundry M37 (Oooko) » — a sprawling, feverish, and utterly singular sonic odyssey by the elusive Zeffon. This album isn’t just a listening experience — it’s a dimension you fall into, willingly or not. Clocking in at a generous runtime, Chaosfoundry is a genre-melting dream sequence stitched together with outsider precision and surrealist flair.

Zeffon navigates through a kaleidoscopic terrain of sound: crooked jazz figures lurch beside haunted neo-classical motifs; dark ambient shadows dissolve into splashes of tribal percussion; musique concrète textures mutate into lo-fi synth oddities and detuned lullabies. There are moments of joy, even playfulness — but they’re always tinged with something uncanny, like laughter echoing through an abandoned amusement park.

It’s as if The Residents, Jon Hassell, Robert Turman, Angelo Badalamenti and Aphex Twin were forced to co-compose the soundtrack to the 16-bit classic « Earthbound » in a lucid dream. Chaosfoundry M37 (Oooko) is psychedelic, cinematic, and downright unclassifiable — a masterpiece of high-weirdness and raw creative vision. True outsider music of the highest order. 

Nonentity – Insect Dream

44 minutes et 44 secondes d’hallucination entomologique compressée dans un cyclone de circuits cramés.
Piero Baccega (alias WASAPIAN / Wormhole Radio) explose les frontières du collage sonore avec une fresque glitchée où les insectes rêvent en stéréo inversée.
Tribal ambient, noise hypnagogique, prog électronique déglingué — le tout remixé par une Game Boy fiévreuse en pleine crise mystique.
On traverse des forêts numériques hantées, des vortex de fréquences suintantes, des prières herbivores chuchotées dans des grottes de plastique fondu.
Un vieux documentaire animalier capté depuis une autre dimension, passé en boucle dans une sécheuse cosmique.

« Insect Dream » : une odyssée maximaliste pour antennes sensibles et tympans mutants.

44 minutes and 44 seconds of entomological hallucination compressed in a cyclone of burnt-out circuits.
Piero Baccega (aka WASAPIAN / Wormhole Radio) shatters the boundaries of sonic collage with a glitched-out fresco where insects dream in reversed stereo.
Tribal ambient, hypnagogic noise, deranged prog electronics — all remixed by a feverish Game Boy in the throes of a mystical meltdown.
We drift through haunted digital forests, oozing frequency vortexes, herbivorous prayers whispered inside caves of molten plastic.
An old wildlife documentary intercepted from another dimension, looping endlessly inside a cosmic dryer.

« Insect Dream »: a maximalist odyssey for sensitive antennae and mutant eardrums. 

Celestial Entrails – The Sword That Pierces The Firmament

Un seul morceau, mais un monument : plus de 25 minutes d’un Dungeon Noise brutal, cavernicole et implacable. The Sword That Pierces The Firmament est une plongée dans un monde dystopique où la lumière s’est éteinte depuis longtemps. Lo-fi, torturé, dément, saturé jusqu’à l’os, ce cauchemar sonore mêle nappes synthétiques délabrées, larsens rugissants et atmosphère de fin du monde. Ici, pas de répit, pas d’espoir — juste l’art noir porté à son paroxysme. Une œuvre extrême pour les esprits les plus téméraires.

A single monolithic track spanning over 25 minutes, The Sword That Pierces The Firmament is a brutal descent into the depths of Dungeon Noise. Cavernous, dystopian, tortured, and absolutely unrelenting, Celestial Entrails conjures a nightmarish landscape where light has long since died. Lo-fidelity textures clash with blown-out synths and waves of shrieking static in an atmosphere thick with despair and decay. This is not ambiance — it’s an assault. A supreme work of dark art for those who find beauty in total ruin.

KommandOOverdose – Entheogenic Drone Vision

Voici une longue pièce drone et psychédélique de 20 minutes, inspirée par l’ASMR. Imaginez faire un tour de soucoupe volante la nuit sous dmt. Un manège unique que vous ne trouverez dans aucun autre parc d’attractions!

This is a 20-minute long, psychedelic drone piece inspired by ASMR. Imagine riding a flying saucer at night under the influence of DMT. A unique ride you won’t find at any other amusement park!

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