Ætheric Rest – Skyggeriget

Un souffle glacé dans les branches.
Un battement de cœur venu d’un autre royaume —
celui des ombres.

Avec Skyggeriget (« Le royaume des ombres »), le projet danois Ætheric Rest érige un sanctuaire sonore à la frontière du rêve et de l’oubli. Six pièces spectrales, élégantes, suspendues entre les brumes d’un black metal atmosphérique, les nappes d’un dark ambient sépulcral, et les grondements d’un drone doom forestier, tellurique et mystique.

Un voyage en apnée dans les limbes nordiques,
où chaque note semble exhalée par les arbres,
où le silence pèse autant que le son.

On y avance à pas feutrés, entre visions nocturnes et rites oubliés,
guidé par une musique qui n’éclaire pas, mais révèle.
Un art brumeux, onirique, hanté —
et pourtant d’une beauté souveraine.

A frozen breath through the branches.
A heartbeat from another realm —
the realm of shadows.

With Skyggeriget (« The Kingdom of Shadows »), Danish project Ætheric Rest crafts a sonic sanctuary at the threshold of dream and oblivion. Six spectral, elegant pieces hovering between the fog of atmospheric black metal, sepulchral dark ambient, and the earthy mysticism of forest drone doom.

A breathless journey through Nordic limbo,
where each note feels exhaled by trees,
and silence weighs as heavily as sound.

This is not music that illuminates —
but music that reveals.
Haunted, dreamlike, sovereign.

OLD FUR – JOHNSON

JOHNSON JOHNSON JOHNSON —
le nom hurlé dans un mégaphone en plastique fondu par un chien mort avec un oeil crevé.
Post-avant-brutalprog ?
Atonal grease-pulp noise salad.
Un cercueil de cuivre rempli de tambourins liquides.
Il y a un slinky en métal rouillé qui sort de l’orbite du caniche.

Un orgasme en spirale dans les intestins d’un amplificateur devenu dieu.
Fraises.
Sonnez les cloches.
SONNETTES —
claquement de pinces.
UN CRABE ??
Vaisselle cassée,
piano mangé,
saxophone FOU FOU FOU.
Free jazz désarticulé pour enfants-lucioles en fauteuils roulants volants.

Je suis un cadavre de clown-melon.
87% de gélatine d’ours gris.
L’autre 13% ?
Des boulons dans du jus d’ananas.

Improvisation comme explosion.
Explosion comme mantra.
Mantra comme JOHNSON.
JOHNSON comme hurlement.
Hurlement comme silence.

pAF pAF TCHOUM.
Tentacules sonores, marées de feedback,
des tubes intestinaux faits de cuivre tordu.
Une hache dans un abricot.

Tu veux du bruit ?
Tu veux du goût ?
Tu veux du goût-bruit ?
OLD FUR.
JOHNSON.
L’asile, c’est portes ouvertes aujourd’hui.
Amène des rotules. Tout plein de rotules. Des électriques, des faisandées, des métalliques, des sanguinolentes, des rotules de brebis, de poissons, de chèvres, de lamas en feu.



JOHNSON JOHNSON JOHNSON —
the name screamed through a melted plastic megaphone by a dead dog with one eye caved in.
Post-avant-brutal-prog? Quien es?
Atonal grease-pulp noise salad with hot wires and lukewarm mayonnaise.
A copper coffin filled with liquid tambourines and ancestral static.

There’s a rusty coil twirling out of the poodle’s orbit.
Someone just swallowed a clarinet made of wasps.

Spiral orgasm in the intestines of an amp turned deity.
Strawberries.
Ring the bells.
DOORBELLZ.
Clack-clack goes the claw.
IS THAT A CRAB??

Shattered dishes.
Inverted pianos.
SAXOPHONE MAD MAD MAD —
free jazz dismembered for firefly-children in flying wheelchairs.
Improvisation by electrocution.
Improvisation as possession.
Improvisation as divine heresy.

I’m the corpse of a watermelon clown,
87% grey bear gelatin,
13% bolts marinated in pineapple juice.

Explosion = mantra.
Mantra = JOHNSON.
JOHNSON = scream.
Scream = silence with teeth.

pAF pAF TCHOUM
Noise tentacles, oceans of feedback,
intestinal tubes made from twisted brass.
An axe inside an apricot, humming.

You want noise?
You want taste?
You want NOISE-TASTE?

OLD FUR.
JOHNSON.
The asylum doors are wide open today.
Bring kneecaps.
All kinds of kneecaps —
electric, rancid, metallic, dripping,
kneecaps of sheep, fish, goats, flaming llamas,
kneecaps made of light and screaming leather. 

Errant Static – Killing Floor

Utah, terre de contrastes et de silences étouffés. De ce sol aride surgit Errant Static, projet solo d’une femme trans dont la mission sonore ressemble moins à une quête qu’à un cri, une crise, une nécrose amplifiée. Depuis 2023, elle cisaille les nerfs et broie les sens dans un amalgame furieux de harsh noise, de drone, de gorenoise, de black metal, d’ambient cendreux et de power electronics.

Killing Floor est une abomination méditée. Trois pièces de dix minutes nettes, comme trois coups de masse sur la nuque d’un veau entravé. Le son y suinte, pulse, lacère — non pas pour choquer gratuitement, mais pour évoquer avec lucidité la chaîne d’abattage, la mécanique froide, industrielle, désespérante, du meurtre animal devenu norme. Ce disque, c’est le hurlement silencieux des bêtes, le métal tremblant des crochets, le regard fixe d’un être qu’on réduit en chair.

Il n’y a ici ni refuge ni consolation. Killing Floor est une œuvre de vérité brutale, un miroir souillé tendu vers notre complicité quotidienne. Une douleur nécessaire. Une musique pour celles et ceux qui veulent encore sentir.

From the desolate grip of Utah’s dust-scoured wastes emerges Errant Static — the solo descent of a transfemme devoted not to music, but to rupture. Active since 2023, she has carved a language of abrasion and decay: harsh noise flayed by drone, stitched to gorenoise viscera, dragged through black metal’s ash, choked on ambient rot, and wired to the voltage of power electronics. No genre, no mercy. Just utter deterioration.

Killing Floor is a ten-thousand-eyed dirge for the slaughterhouse. Three ten-minute slabs of sonic anguish, precisely timed like the rhythmic pulse of death machinery. This isn’t metaphor. It’s the sound of carbon steel on tendon, of panicked breath sucked through blood-clogged vents, of pain engineered into protocol. The album stares—unflinching—into the industrial execution of animals. The agony hidden behind packaging, language, appetite. We hear the blades sing. We hear the walls forget.

There is no catharsis here. No comfort. Only the raw nerve of complicity exposed to light. Killing Floor doesn’t ask for your attention—it forces it, presses it against the concrete and leaves you there, ears ringing, soul hollowed.

Listen if you dare. But know this: some wounds were made to be permanent. 

Forest of Frogs – A Gathering of Frogs

Un marais branché sur le 437 volts.

Quatre invocations batraciennes jaillies des profondeurs électriques d’un étang halluciné de Salisbury, Maryland.

Forest of Frogs rassemble ses semblables dans une messe bruitiste pour peaux humides et yeux globuleux : FROG NOISE et amphibient en fusion, stridences aquatiques et synthés croassants, distorsions de nénuphars et glitchs de branchies.

C’est de la musique par des grenouilles, pour des grenouilles, mais rien n’empêche les mammifères curieux de plonger tête la première.
Imaginez du harsh noise gluant filtré à travers une flaque d’acide lysergique, de l’électro-batracien sautillant sous stroboscope naturel, des créatures fluorescentes qui dansent sur des cailloux mouillés sous la lune.

Un étang cosmique.
Un rave amphigourique.
Une claque psychotronique de pur génie.

Plongez. Croassez. Savourez.

A swamp plugged into 437 volts.

Four batrachian invocations erupting from the electric depths of a hallucinogenic pond in Salisbury, Maryland.

Forest of Frogs gathers its kin for a noise mass of wet skins and bulging eyes: a fusion of FROG NOISE and amphibient, aquatic screeches and croaking synths, lily pad distortions and gill-glitch spasms.

It’s music by frogs, for frogs, but curious mammals are welcome to dive in headfirst.
Imagine gooey harsh noise filtered through a puddle of lysergic acid, frog-electro hopping under a natural strobe, fluorescent creatures dancing on wet stones beneath the moon.

A cosmic pond.
An amphigoric rave.
A psychotronic slap of pure genius.

Dive. Croak. Savor. 

Ghosts of Electricity – An Exiled World

Un monde en exil.
Un lieu qu’on ne retrouve sur aucune carte,
et dont on devine à peine le souvenir —
comme une photo brûlée ou un rêve trop ancien.

« An Exiled World », unique piste longue et enveloppante, fut enregistrée en 2018 par deux figures phares de l’underground australien : Dean Richards (Disturbed Earth, Whirlywirld, Equal Local) et Michael Plater (GhostShips, Northern Lighthouse Board, Cornish Wreckers). Ensemble, ils façonnent sous l’alias « Ghosts of Electricity » un paysage sonore à la dérive, à la fois spectral et profondément organique.

On pense aux incantations brumeuses de Natural Snow Buildings, aux transes sylvestres de Tuluum Shimmering, aux nappes irradiées d’Edouard Artemiev, aux spirales méditatives de Maeror Tri.
Mais ici, tout est plus flou, plus tremblant, plus lointain.
Un drone ambient mystique, hanté, presque sacré, où il fait bon se perdre — ou s’effacer.

Écoutez-le les yeux fermés.
Laissez les sons devenir brume, puis vent, puis silence.
Et souvenez-vous de ce que vous n’avez jamais connu.

No map.
No name.
Just a place — lost, or never found.

A single track, recorded in 2018 by Dean Richards and Michael Plater,
under the flickering banner of Ghosts of Electricity.
A soundscape adrift: mist-haunted, earth-breathed, half-forgotten.

Echoes of Natural Snow Buildings,
Tuluum Shimmering in the trees,
Artemiev’s glow behind clouds,
Maeror Tri dissolving in prayer.

But this is something else.
Fuzzier.
Further.
Fragile as memory.
Sacred as stillness.

Close your eyes.
Let the drone unmake you.
Become mist.
Become wind.
Become gone. 

Dämonenhexe – Cave Dweller

Une coulée lente de sons en décomposition, comme si un esprit mal cousu, rongé par les champignons et les regrets, avait tenté de reconstituer la musique avec des lambeaux d’organes, des morceaux de rêves ratés, des fils de bave, des nerfs arrachés à même le silence moisi d’un monde qui a depuis longtemps oublié pourquoi il tournait encore — Cave Dweller est un cri qui ne sort jamais, une respiration bloquée dans le larynx d’un dormeur éternel, un objet sonore aussi malade que le gouffre d’où il provient.

Tout y claque, mais rien ne tranche ; tout y vibre, mais comme une mouche engluée dans une toile trempée ; les claviers, tordus, fatigués, avançant comme des insectes blessés dans un corridor d’ombre — bancals, désaccordés, possédés par une logique de folie douce —, traînent leur mélodie à travers des cavernes qui respirent, des cachots dégoulinants de chair molle, des châteaux effondrés habités par des batraciens morts au cerveau trop grand et aux membres flasques, qui regardent en silence depuis les flaques de glaise où le ciel est toujours noir et le temps toujours en retard.

C’est de l’ambient, oui, mais seulement si vous acceptez que l’ambient puisse être faite de soupirs de fous, de lamentations diluées, de brouillards imbibés d’humeurs anciennes ; c’est du dungeon synth, peut-être, mais pour un donjon qui n’existe que dans l’esprit de quelque entité stérile, repliée sur elle-même depuis mille éternités, rêvant d’un monde où rien ne remue plus ; c’est surtout une œuvre née d’un effondrement intérieur, d’un désespoir bricolé, enregistré entre deux orages mentaux, sur du matériel trop usé pour produire autre chose que l’écho flou d’une vérité interdite.

Et puis, quand tout semble s’apaiser — ce moment où l’on croit que les ténèbres se contenteront de chuchoter —, le bruit revient : brutal, insolent, illogique, un harsh noise en cascade, comme une inondation d’aiguilles, de verre pilé, de voix saturées d’agonie, comme si la réalité elle-même refusait soudain d’être tenue en cage.

Cave Dweller est une expérience, un piège, une relique sonore laissée par un esprit hanté dans un corridor trop étroit, trop humide, trop vivant.
Et si vous l’écoutez seul, les oreilles pleines de nuit, vous entendrez peut-être ce qui vit encore, là-dessous.
Ce qui n’a jamais voulu partir.

A slow seepage of decomposing sound, as if some poorly-stitched spirit, rotted by mildew and regret, had tried to reassemble music using scraps of organs, fragments of failed dreams, threads of spit, nerves torn directly from the moldy silence of a world long since forgotten why it kept turning — Cave Dweller is a scream that never quite escapes, a breath caught in the throat of an eternal sleeper, a sonic object as diseased as the abyss it crawled out from.

Everything clicks here, but nothing cuts; everything vibrates, but like a fly twitching in a wet web; the keyboards — twisted, exhausted, moving like wounded insects through corridors of shadow — stumble through breathing caverns, dribbling flesh-pits, crumbling castles inhabited by frog-things with swollen brains and limp limbs, watching silently from puddles of clay under a sky that’s always black and a time that’s always late.

It’s ambient, yes, but only if you accept that ambient can be made from the sighs of lunatics, from diluted lamentations and fogs soaked with ancient bodily humors; it might be dungeon synth, perhaps, but only for a dungeon that exists solely within the mind of some sterile entity curled in on itself for a thousand eternities, dreaming of a world where nothing stirs anymore; above all, it’s a work born of inner collapse, of despair turned into a kind of craft, recorded between mental storms on gear too worn to produce anything other than the blurry echo of some forbidden truth.

And then, just when it seems like the darkness might be content to whisper, the noise returns — brutal, insolent, senseless — a harsh deluge of needles, crushed glass, voices swollen with agony, as if reality itself suddenly refused to stay caged.

Cave Dweller is an experience, a trap, a sonic relic left by a haunted mind in a corridor too narrow, too wet, too alive.
And if you listen alone, with your ears full of night,
you might hear what still lives down there.
What never wanted to leave. 

Grisaillement – Grésillements

gri-gris griZAILLEment grésillegris grgrgrésil gris.graille.gris.grésil.grisaillure.

(grésillementgrésillementgrésillementgrésille)
gris → grésil → grisaille → grésaille → greeeeeeeeeeee
zzzzzz
→ grZzZzZzZsaille.
le sol grisaillissait, le mur grésillementait, le corps : gris.
gris sur gris sur gris sur gris sur

grésillement_gris_grisaillement
grésil-grésil-greSILLÉment
gris?
gris!
grésil//gris//grésil////grisaillllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllle

(le silence est un grésillement qui oublie qu’il s’éteint)

___

gri-grey griGREYSLICKly grizzlegrey grgrgrizzle grey.grit.grey.grizzle.greyslither.

(grizzlegrizzlegrizzlegrizzleling)
grey → grizzle → greyscape → greyslither → greeeeeeeeeeee
zzzzzz
→ grZzZzZzZscape.
the floor greyscaped, the wall grizzlelinged, the body: grey.
grey over grey over grey over grey over

grizzle_grey_greyslickment
grizzle-grizzle-grIZZLEling
grey?
grey!
grizzle//grey//grizzle////greysliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiide

(silence is a grizzle that forgets how to fade) 

Yienksa – Forks, strings and birds

piano abandonné / capsule intacte / temps arrêté
les marteaux frappent le vide, et le vide résonne en douceur
bruit diffus d’un orage à l’envers
une aile claque contre une touche noire
— l’écho est intérieur.

ghost birds loop inside the shell.
data rain falls.
la pluie est synthétique ce soir.

[le piano pense encore]

↯ ↯ ↯ ↯
martèlement-fantôme ↻
bruit de gorge de pluie

oiseaux encore.
plus d’oiseaux.
oiseaux traversés d’électricité.

PUPPY VOMIT – THE BREACH

TV hurle — refus de s’éteindre — 3:33 A.M. — boucle bloquée — œil cyclope suinte.

Fœtus de métal rouillé = PUPPY VOMIT.
Exorcisme stéréo. Bande magnétique rongée.
Perforation dans le tissu réel —
Échappée — fluide noir — mémoire avariée —
Dans la brèche :
fantômes BETAMAX striés de neige noire.
tambours tribaux pilotés par os.
larsen mâchant sa queue.
souvenirs grésillants hachés-insectes.

Tu n’écoutes pas / c’est le son qui t’inhale
Tu deviens surface d’enregistrement /
rituel glitché
drones liquides
esprits VHS spasmodiques
chair en boucles inversées

Cela gémit. Cela grouille.
É-LEC-TRIIIIII-CI-TÉÉÉÉ.
mal calibré.

Chaque piste est une fièvre qui fait des nœuds
une messe câblée par des bouches-hp en hémorragie
rituels sous x, sous verre, sous cellophane puant la contagion chaude

Hauntologie passée au hachoir de données.
Jungle criarde d’incisives digitales.
Hurlement dans la fibre optique.
La réalité a craqué.
Le temps fait marche arrière en vomissant du bleu.

THE BREACH bâille, dégorge, absorbe.
Tu tombes dedans sans nom ni forme.
Tu es le parasite.



THE BREACH is what screams when the television won’t turn off at 3:33 A.M.

PUPPY VOMIT — UK-based sound-exorcist, tape-decompositor, child of rusted circuitry — rips a gaping hole in the membrane between Now and Whatever Shouldn’t Be. Through this crack: flickering BETAMAX phantoms, tribal ghosts wired to drum machines, collapsing feedback loops chewing on their own tails, insectoid lullabies made from shredded memories.

You’re not listening. You’re being played — by haunted loops, melting drones, and the jittering spirits of obsolete formats.
Each track a glitching séance, a fever collapsing into itself, a ritual performed by speakers leaking blood.

This is hauntology fed through a meat grinder and spat into a screaming forest of electric teeth.
Reality is compromised. Time runs backward.
THE BREACH is open. 

William Covert – Dream Void

Batteur infatigable au sein de Space Blood, Droughts et Rust Ring, William Covert plonge ici dans les profondeurs troubles d’un Dream Void aussi ludique qu’hallucinant. À la croisée du free jazz, du prog avant-gardiste, de l’impro noise et du post-rock synthétique, cet EP déjoue les étiquettes à chaque mesure.

Parfois entièrement seul aux commandes, Covert tisse des paysages atmosphériques hantés par des synthétiseurs analogiques au parfum de bande-son italienne d’épouvante (Goblin, Frizzi, Libra). Ailleurs, il convoque ses acolytes Nate Schenck à la basse et Jack McKevitt à la guitare pour des incursions plus bruyantes, tordues, mathématiques — on pense à Grails, aux ProjeKcts de King Crimson ou encore au Battles des grands jours.

C’est une expérience foisonnante, énergique, cinématographique, pleine d’angles vifs et de recoins brumeux. Un disque à multiples visages, où chaque piste est un couloir vers un ailleurs vibrant.

Tireless drummer for Space Blood, Droughts, and Rust Ring, William Covert dives headfirst into the hazy depths of Dream Void — a release as playful as it is hallucinatory. Straddling the lines between avant-prog, free improv, noise, and synth-drenched post-rock, this EP gleefully defies categorization at every turn.

Sometimes entirely solo, Covert crafts atmospheric soundscapes haunted by expressive analog synths, echoing the eerie charm of late ’70s/early ’80s Italian horror soundtracks (Goblin, Frizzi, Libra). Elsewhere, he joins forces with bassist Nate Schenck and guitarist Jack McKevitt for noisier, more twisted excursions into math-rock territory — calling to mind Grails, King Crimson’s ProjeKcts, or Battles at their most intricate.

It’s a rich, energetic, and cinematic experience — full of sharp turns and foggy recesses. A many-faced record where every track opens a new corridor into a vibrant elsewhere. 

Translation >>>