In the Rat – Spiral Collapse EP

Deux pièces. Deux abîmes. Spiral Collapse commence comme une hallucination déglinguée de l’Amérique : une country dévorée par un grind-jazz psychédélique, convulsif, incontrôlable — comme si Merzbow avait réécrit la BO d’un western fiévreux sous acide. Tout brûle. Tout vacille. L’identité même du son se pulvérise.

Puis… le néant. Douze minutes d’errance ambient-jazz nocturne, minimaliste, désespérée. Un blues sans paroles ni horizon. La basse traîne comme une idée noire, les claviers pleuvent en bruines épaisses. On pense à Bohren & Der Club of Gore, en plus nu, plus hanté, plus perdu. C’est beau et froid comme une pierre tombale encore tiède.

Et quand on commence à s’habituer au silence… le HARSH NOISE revient. Brutal. Sans prévenir. Un déluge final qui vous avale tout entier.
On ressort de Spiral Collapse comme d’un rêve trop réel : vidé, halluciné, incapable de remettre les pièces en place.

-SIR KULIKTAVIKT

Two tracks. Two abysses. Spiral Collapse opens like a deranged hallucination of America: country music torn apart by psychotic grind-jazz — convulsive, unhinged, feral — as if Merzbow had rewritten the score to some fever-drenched acid western. Everything burns. Everything crumbles. The very idea of sound disintegrates.

Then… the void. Twelve minutes of ambient-jazz drift, nocturnal and minimal, sorrowful like old stones. A blues with no words and no horizon. The bass crawls like a bad thought, and the keyboards fall in sheets of ghost rain. Think Bohren & Der Club of Gore, but stripped even further — haunted, lost, and bare to the bone. It’s beautiful, and cold, like a still-warm gravestone.

And just when the silence begins to settle… HARSH NOISE returns. Brutal. Unannounced.
A final deluge that swallows everything.
You emerge from Spiral Collapse like from a dream too vivid to be real — dazed, hollowed out, your mind in pieces.

-SIR KULIKTAVIKT 

DaFou – Three Simple Tracks

DaFou nous présente une oeuvre minimaliste et vintage. Très lumineux tout en restant abstrait, ce voyage synthétique et envoutant, diffuse des vagues enveloppantes, des sourires abscons, des tiraillements subtiles et oniriques, des intonations vaporeuses et solennels.

-k.OVERDOSE

DaFou presents a minimalist and vintage work. Very luminous while remaining abstract, this synthetic and captivating journey diffuses enveloping waves, abstruse smiles, subtle and dreamlike tugging, vaporous and solemn intonations.

-k.OVERDOSE

Kosmische Clutharachán – Interstellar Emperor

Trop heureux de retrouver l’artiste Kosmische Clutharachán, qui nous arrive comme une comète avec un EP intitulé Interstellar Emperor!
Un voyage mystérieux qui étonne de par la richesse de l’expérience sonore, la diversité de ses expressions fantomatiques, à la fois de style ambient, dark ambient alienesque, symphonique et psychédélique! On se déplace dans un univers sonore complexe, propulsé comme dans un immense vaisseau vers des lointaines dimensions, on survit à des vitesses infernales, en quête d’immortalité! L’aventure est remplie de surprises, et il est maintenant l’heure de vous souhaiter une merveilleuse écoute!

-IANN TROALEN

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We’re thrilled to be reunited with the artist Kosmische Clutharachán, who arrives like a comet with an EP entitled Interstellar Emperor!
A mysterious journey that astonishes with the richness of its sonic experience and the diversity of its ghostly expressions, ranging from ambient, dark ambient, alienesque, symphonic, and psychedelic styles! We travel through a complex sonic universe, propelled as if in a vast ship toward distant dimensions, surviving at infernal speeds, in search of immortality! The adventure is full of surprises, and now is the time to wish you a wonderful listening experience!

-IANN TROALEN 

Leptokurtic – Orford Synth

Un samedi d’avril 2025, sous une pluie fine et persistante, l’architecte sonore officiant sous le nom de « Leptokurtic » s’installe dans un chalet blotti contre les flancs brumeux du Mont-Orford. Dehors, la montagne ruisselle. Dedans, un feu discret réchauffe l’air, sans troubler le silence.

Improvisée sur place, Orford Synth est une dérive sonore née de la marche, de l’écoute, de la contemplation. Elle s’imprègne du souffle des cimes, des échos de la forêt, du passage d’idées dans la tête. L’ombre du Dungeon Synth plane, mais sans dogme ni costume : ici, la musique avance à visage découvert, intuitive, organique.

Les cris de la bernache du Canada, enregistrés au fil des années dans ce même lieu, traversent le paysage comme des appels anciens, familiers, inquiets. Une musique pour brouillard et mousses, pour le gris tendre du printemps québécois.

À PROPOS DE LA VERSION « RAW » : Une ombre alternative de l’album — son jumeau difforme — respire ici, non pas gravée dans des circuits impeccables, mais ensevelie directement sur la bobine tremblante d’une cassette.

Le son est primitif, ses fractures chéries comme des blessures sacrées. De son souffle déformé s’élève une obscurité plus profonde que l’original, un passage vers des cavernes d’écho et de poussière. Cela ne ressemble au dungeon synth que comme un cauchemar ressemble à un souvenir — à moitié reconnu, à moitié inventé, entièrement spectral.

— SIR KULIKTAVIKT

One rainy Saturday in April 2025, the sound architect known as Leptokurtic settled into a cabin nestled against the misty slopes of Mont Orford. Outside, the mountain streamed with water; inside, a quiet fire warmed the air without breaking the silence.

Orford Synth is an improvised sonic drift, born of walking, listening, and contemplation. It draws from the breath of the peaks, the echoes of the forest, the slow passing of thoughts through the mind. The shadow of Dungeon Synth lingers nearby, but without doctrine or disguise — here, the music moves barefaced, intuitive, organic.

The calls of the Canada goose, recorded over the years in the same place, weave through the landscape like ancient voices — familiar, unsettled. This is music for fog and moss, for the tender greys of a Québécois spring.

THE RAW VERSION : An alternate shadow of the album—its crooked twin—breathes here, etched not in clean circuits but entombed directly on a trembling cassette spool.

The sound is primitive, fractures cherished like sacred wounds. Out of its warped hiss rises a gloom deeper than the original, a passage into caverns of echo and dust. It resembles dungeon synth only as a nightmare resembles memory—half-recognized, half-invented, wholly spectral.

— SIR KULIKTAVIKT

Sergey Pakhomov – Untitled

Musique Moléculaire est immensément honoré de présenter la réédition de ce disque sans titre du maître russe Sergey Pakhomov, figure tutélaire de la musique noise contemporaine et pionnier absolu de l’ambient noise wall. Bien avant que le terme ne circule, Pakhomov en avait déjà dessiné les contours : un bruit fixe mais vivant, total mais poreux, à la fois mur et nuage, effacement et immersion.

Initialement paru le 30 décembre 2024, cet album sans nom est une œuvre profondément personnelle, une exhalation de fin d’année marquée par l’épreuve. Trois pistes, trois heures, un seul souffle — long, retenu, spectral.

Le son ici n’agresse pas : il ronge. Il enveloppe. Il murmure par-delà les fréquences humaines.
Une matière suspendue, transie, presque sacrée. Des pulsations rongées de parasites. Des beats grésillants, comme perdus dans une chambre d’écho liquide. Des textures infinies, presque absentes, comme des signaux émis depuis un monde où le temps n’existe plus — ou plutôt : où il s’efface doucement.

— SIR KULIKTAVIKT

Musique Moléculaire is deeply honored to present the reissue of this untitled album by Russian master Sergey Pakhomov, a foundational figure in contemporary noise music and a true pioneer of the ambient noise wall aesthetic. Long before the term gained currency, Pakhomov had already traced its outlines: static yet alive, total yet porous — at once wall and cloud, erasure and immersion.

Originally released on December 30, 2024, this nameless album is a deeply personal work — a final exhale at the end of a difficult year. Three tracks, three hours, a single breath — long, held, spectral.

The sound does not attack: it corrodes. It envelops. It whispers beyond the range of human hearing.
A suspended substance, frozen and near-sacred. Pulsations gnawed by static. Crackling beats adrift in a liquid echo chamber. Infinite textures, nearly absent — like signals transmitted from a world where time no longer exists, or rather: where it gently dissolves.

— SIR KULIKTAVIKT

Camellia Rose Tree – Horizontes Marcadores do Tempo

Un météore en flammes traverse le ciel de Musique Moléculaire : nous avons l’immense honneur de dévoiler le nouvel album du groupe d’avant-rock brésilien Camellia Rose Tree, vision hallucinée et unique d’un free rock transcendental.
Quatre pièces comme autant de portails hallucinogènes : envolées de free jazz en fusion, incandescences post-psychédéliques, drones cosmiques en apesanteur. Tout explose, tout ondule : percussions tribales orgasmiques, batterie rutilante, saxophone possédé — à la fois cinglé et cinglant — guitares lysergiques et hantées, nappes électroniques saturées d’images hallucinées.
Un chef-d’œuvre brut et libre, kaléidoscope sonore pour voyageurs initiatiques, manifeste incandescent pour celles et ceux qui osent s’abandonner aux tempêtes intérieures et aux vertiges du cosmos.

-SIR KULIKTAVIKT

A blazing meteor streaks across the sky of Musique Moléculaire: we are immensely proud to unveil the new album by Brazilian avant-rock visionaries Camellia Rose Tree, a hallucinatory and one-of-a-kind vision of transcendental free rock.
Four tracks, each a portal into delirium: free jazz eruptions in molten flight, post-psychedelic bursts of light, cosmic drones suspended in weightlessness. Everything surges, everything fractures — orgasmic tribal percussion, a gleaming and relentless drum kit, a saxophone both deranged and lacerating, haunted lysergic guitars, electronic mirages charged with hallucinatory imagery.
A raw and unchained masterpiece, a sonic kaleidoscope for initiatory travelers, an incandescent manifesto for all who dare to surrender to inner storms and the vertigo of the cosmos.

-SIR KULIKTAVIKT 

TÉNGU – Story of TÉNGU

Story of TÉNGU, court album en trois pièces signé TÉNGU (Kremenchuk, Ukraine), marque l’incarnation la plus ouvertement dance de l’un des créateurs les plus prolifiques et protéiformes du collectif Musique Moléculaire. L’artiste, déjà aux commandes de projets aussi divers que Cunnalhum (black métal cru, atmosphérique et expérimental), Zecidkhür (witch house psychédélique traversée de pulsations drum’n’bass et breakcore) et АРХВ-23 (lo-fi house noise-ambient), tisse ici une transe sombre et débridée.
Trois morceaux comme autant de sortilèges rythmiques — l’on croirait les entendre résonner dans un club lovecraftien sur Yuggoth, alors qu’une fumée mauve psychotrope enveloppe la foule en spirales cosmiques.

-SIR KULIKTAVIKT

Story of TÉNGU, a short three-track album by TÉNGU (Kremenchuk, Ukraine), unveils the most overtly dance-oriented incarnation of one of Musique Moléculaire’s most prolific and shape-shifting artists. Known also for projects such as Cunnalhum (raw, atmospheric and experimental black metal), Zecidkhür (psychedelic witch house laced with drum’n’bass and breakcore) and АРХВ-23 (lo-fi house noise-ambient), the artist here weaves a dark, unrestrained trance.
Three tracks that feel like they could ignite a Lovecraftian club on Yuggoth, while a violet psychotropic haze drapes the gathering in spirals of cosmic smoke.

-SIR KULIKTAVIKT 

Zecidkhür & Nocturne – Zecidkhür//Nocturne

Un déraillement électronique venu d’Ukraine : ce split réunit deux entités sonores complètement déjantées — Zecidkhür, fidèle explorateur des territoires mutants de Musique Moléculaire, et Nocturne, nouveau venu aussi insaisissable qu’incandescent.
Au programme : drum’n’bass survitaminé, witch house en transe psychédélique, breakcore en surchauffe et pulsations dance expérimentales bricolées avec une liberté totale. Un manifeste DIY, sans bride, sans frein — une collision jouissive où l’énergie brute devient rituel de feu.

-SIR KULIKTAVIKT

An electronic derailment straight out of Ukraine: this split brings together two utterly unhinged sonic entities — Zecidkhür, a regular explorer of the mutant landscapes of Musique Moléculaire, and Nocturne, a blazing and elusive newcomer.
Expect overcharged drum’n’bass, psychedelic witch house trances, overheated breakcore, and experimental dance pulses stitched together with total freedom. A pure DIY manifesto — unbridled, unshackled — a delirious collision where raw energy becomes a ritual of fire.

-SIR KULIKTAVIKT

Aubade – Contours of Longing

Contours of Longing est le second chapitre de l’aventure Aubade, l’un des masques de l’artiste expérimental Angel B., dont les multiples identités – Narehate, Beholden, Kept Woman, Muybridge (pour ne nommer que celles là) – tracent les lignes mouvantes d’une œuvre en perpétuelle métamorphose.

Ici, la noise se transforme en labyrinthe kaléidoscopique : cut-ups à la Burroughs qui s’emmêlent comme des rubans magnétiques fous, éclats hauntologiques surgissant comme des fantômes de radios oubliées, débris sonores qui scintillent comme des miroirs brisés dans un rêve. Parfois, la matière se convulse en harsh noise psychédélique d’une intensité aveuglante ; parfois, elle se replie, devient subliminale, comme si l’on tendait l’oreille à une conversation venue d’une autre galaxie.

Avec Aubade, le noise n’est pas un mur, mais une matière vivante : un bruit qui se déchire, s’effiloche, se reconstruit. Un flux de textures abrasives et oniriques, où les réminiscences se diluent comme des polaroïds trempés dans l’acide.

On croit reconnaître une mélodie. Elle s’échappe. On pense saisir un motif. Il se défait aussitôt. Rien ne demeure, sinon l’impression d’avoir traversé un lieu à la fois familier et inexistant — un souvenir qui se réécrit de lui-même dans une langue fragmentée.

Écouter cet album, c’est comme visionner « L’Année dernière à Marienbad » sans personnages humains : les machines aux circuits brûlés y jouent les rôles principaux, dans un jardin électrifié dont l’électricité provient d’une dimension bancale. Des fragments de musiques d’époques qui n’ont jamais existé y résonnent, un passé imaginé qui rêve un futur impossible.

C’est un moteur d’hélicoptère en chair fondue pleurant des boulons de carpaccio mélancolique.
C’est un soleil d’acier qui brille au-dessus de nos crânes insectoïdes, tandis que les nuages se désagrègent en barbe-à-papa rôtie et filandreuse.
C’est une brume vermeille qui s’échappe des narines d’une statue grecque dont les angles se dissolvent dans l’air.

Les sons deviennent phrases sans mots, cicatrices de bande-magnétique, couloirs saturés de lumière noire.
C’est une procession d’images :
des reflets démembrés qui respirent,
un magnétophone mangé par ses propres bandes,
des nuages d’insectes qui écrivent l’air à coups d’ailes.

Puis les sons se désarticulent, se mordent, se chevauchent :
labyrinthe / écoulement / vrille d’éclats /
mémoire pliée sur elle-même /
ombres inversées respirant le vide.

Contours of Longing : un mirage sonore, une fracture de la réalité, un cut-up hanté où chaque écoute invente son propre gouffre.

-SIR KULIKTAVIKT

Contours of Longing is the second chapter in the ever-shifting adventure of Aubade, one of the many masks of experimental artist Angel B., whose myriad identities — Narehate, Beholden, Kept Woman, Muybridge (to name only a few) — sketch the trembling outlines of a body of work in perpetual metamorphosis.

Here, noise transforms into a kaleidoscopic labyrinth: Burroughs-style cut-ups tangled like deranged magnetic tapes, hauntological shards emerging like ghosts from forgotten radios, sonic debris glittering like shattered mirrors inside a dream. At times, the matter convulses into blinding psychedelic harsh noise; at others, it folds inward, becomes subliminal — as though one were eavesdropping on a conversation from another galaxy.

With Aubade, noise is no longer a wall but a living substance: a sound that tears, frays, recomposes itself. A flux of abrasive yet dream-drenched textures, where reminiscences dissolve like Polaroids submerged in acid.

You think you recognize a melody. It escapes. You believe you’ve grasped a pattern. It unravels instantly. Nothing remains, except the impression of having crossed a place both familiar and nonexistent — a memory rewriting itself in a fragmented tongue.

Listening to this album feels like watching Last Year at Marienbad stripped of human actors: machines with scorched circuits take the lead roles, within an electrified garden powered by crooked energy from another dimension. Fragments of musics from eras that never existed reverberate — an imagined past dreaming an impossible future.

It is a helicopter engine of molten flesh weeping bolts of melancholic carpaccio.
It is a steel sun glaring above our insectoid skulls, as clouds unravel into roasted, fibrous cotton candy.
It is a vermilion mist leaking from the nostrils of a Greek statue whose angles dissolve into the air.

The sounds become phrases without words, magnetic-tape scars, corridors saturated with black light.
It is a procession of images:
dismembered reflections that breathe,
a tape recorder devoured by its own reels,
clouds of insects writing the sky with their wings.

And then the sounds dislocate, gnash, overlap:
labyrinth / outflow / spiral of shards /
memory folding back onto itself /
inverted shadows breathing the void.

Contours of Longing: a sonic mirage, a fracture in reality, a haunted cut-up where every listen invents its own abyss.

-SIR KULIKTAVIKT 

izprijenostь – demo II

Deuxième écoulement. Ou bien : réminiscence d’une première fuite, mais à travers un conduit plus obstrué, rongé de l’intérieur par les moisissures de l’écoute. Ce n’est pas une suite. C’est une rechute. Une persistance du pus.

izprijenostь n’offre pas une œuvre — il rejette quelque chose, un bloc spongieux de sons malades, trop lent pour être vivant, trop vibrant pour être mort. Le bruit ne commence pas. Il est déjà là. En train de pourrir. Une matière sonore étranglée, presque figée, qui se fissure par endroits, laisse passer des râles, des lames de guitares couvertes de plaies, des voix erratiques comme venues d’une radio branchée sur un hôpital vide.

Tout est déphasé, tremblant, alourdi par une fatigue noire. Il n’y a plus de rythme, seulement des secousses. Des morceaux d’espace-temps mal digérés. Un bourbier électro-magnétique où s’enlisent les cris.
Les guitares grincent comme des membres démembrés qu’on frotterait contre les murs d’une citerne. Les percussions, quand elles apparaissent, résonnent comme des machines respiratoires au bord de l’arrêt.

Le tout est saturé, puis dessaturé, puis oublié. Un son s’élève, puis s’enfonce. Une forme jaillit, mais elle saigne. La boue recouvre tout. Et sous la boue : encore du bruit. Des battements. Une mémoire gangrenée de black metal difforme et de nappes en état de décomposition avancée.

C’est une relique pathologique.
Un vestige gémissant d’un monde acoustique trop vieux, trop usé, pour encore faire mal — mais qui suinte, encore. Et rêve. Mal.

Un cauchemar sonique dans lequel il ne reste que le marécage, les parasites, les voix dévorées, le cancrelat figé de vos inexistences flétries.

SIR KULIKTAVIKT

Second seepage. Or maybe just the echo of the first, forced through a narrower duct, soft with inner rot and damp with listening mold. Not a sequel — a relapse. The persistence of pus.

izprijenostь doesn’t release music. It excretes something — a spongy clot of infected sound, too sluggish to live, too restless to rot in peace. There is no beginning. The sound is already decomposing. Already present.
Already screaming in its sleep.

A strangled audio mass — barely moving, barely solid — split open by tremors, leaking breath-sounds, ulcered guitar shards, voice-fragments like hospital ghosts lost in the vents of a radio left on far too long.

Everything stutters. Time limps. Rhythm is a false memory. Only spasms remain — sound convulsions inside a broken speaker in a flooded morgue.
Guitars shriek like tendons dragged across rusted vats. The percussion gasps like dying machines left on to keep the silence from collapsing.

It swells. It drains. It forgets itself. A tone rises, then drowns. A form emerges — and bleeds. The mud covers everything, but beneath the mud: more signal, more infection, a swarm of black metal memories half-dissolved into septic drone.

This isn’t an album. It’s a pathological fossil.
A moaning remnant from an audio-world long since gone to mildew — a ruin still oozing, still dreaming, badly, dreamless.

A sonic nightmare where only the bog remains — bloated parasites, chewed voices, and the embalmed cockroach of your withered nonexistence.

— SIR KULIKTAVIKT 

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