Un gouffre lyrique s’ouvre sous les pas du langage.
Échappé des plaines mentales de Hongrie, Kvtyafey est l’avatar solitaire de Keve, sculpteur de sons et d’abîmes. Son premier album, Egoarcha, paru le 1er juillet 2025, est un monde clos, une ruine chantante érigée par une seule main — musique, production, visuel : tout provient d’un même souffle, d’une même transe créatrice.
Entièrement chanté en hongrois, Egoarcha fouille les strates du moi, les couloirs funèbres de la pensée, les marais existentiels où se dissolvent les certitudes. Chaque morceau est un miroir fêlé, une confession hallucinée portée par une fusion d’ombres : black metal méditatif, death metal charnel, ferveurs expressionnistes et éclats avant-gardistes s’y frottent dans une alchimie troublante.
C’est un chaos ordonné, un jardin de fer et de feu, un rite sonore où la beauté pousse dans les fissures de la violence. Egoarcha ne se contente pas de chanter — il murmure aux os, il râle dans le sang, il cherche, sans repos, les frontières mouvantes entre le réel et l’effondrement.
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A lyrical chasm yawns beneath the feet of language.
Born from the mental steppes of Hungary, Kvtyafey is the solitary vessel of Keve, a sculptor of sound and abyss. His debut album, Egoarcha, released on July 1st, 2025, is a sealed world — every note, texture, and visual element conjured by a single hand, a fevered act of total creation.
Sung entirely in Hungarian, Egoarcha delves into the strata of selfhood, the funeral corridors of thought, the existential bogs where meaning decomposes. Each track is a cracked mirror, an anguished confession, channeling a volatile blend of meditative black metal and visceral death metal, sharpened by expressionist fervor and avant-garde dissonance.
It is chaos in bloom — a garden of fire and iron, a sonic rite where beauty emerges from the fissures of violence. Egoarcha doesn’t merely sing — it whispers to the bones, writhes in the bloodstream, and endlessly searches for the trembling threshold between reality and collapse.