izprijenostь – demo I

Une transmission fendue, une pulsation mourante depuis un autre monde — ou peut-être un avertissement que nous n’avons pas su entendre. Ce démo sans nom signé izprijenostь n’est pas une musique, mais une fuite de matière noire. Une exsudation sonore, gluante et glaciale, transmise depuis un univers d’avant le langage, d’avant la mort, où la nuit s’étale comme de la glaise et recouvre tout.
Un monde saturé de mouches mortes, de morceaux de corps gonflés par l’eau stagnante, d’hurlements passés à la râpe, de black metal lo-fi noyé, brut, tremblant, griffé de parasites et enfoui vivant sous des nappes de bruit noir pestilentiel.

Les morceaux ne naissent pas : ils émergent en convulsant, comme des poches de gaz sous une surface de boue putréfiée. Ils agonisent en boucle, s’éparpillent, puis reviennent, saturés à bloc, liquéfiés, perforés de boulons rouillés. Les guitares sont des scies mal branchées. Les cris, des blessures dans le tissu d’une réalité qui se décompose.

Rien n’est stable. Rien n’est propre.
Tout grouille. Tout s’effondre. Tout sent la fin.

Un artefact audio traumatique, infecté, rampant — une captation brute de la pourriture elle-même.
Un marais de fréquences maudites, comme si l’Enfer avait oublié un micro allumé trop longtemps.

A fractured transmission, a dying pulse from another world — or perhaps a warning we failed to understand. This nameless demo by izprijenostь is not music, but a leak of black matter. A sonic exudation, viscous and glacial, broadcast from a realm older than language, older than death itself, where night spreads like clay and smothers everything.

A world saturated with dead flies, bloated body fragments, screams grated down to nerve-fiber, and drowned lo-fi black metal — raw, shivering, clawed by parasites and buried alive under blankets of pestilential black noise.

These tracks are not born — they convulse into being, like gas bubbles rising beneath a skin of rotting mud. They die on repeat, scatter, then return — maxed-out, liquefied, perforated by rusted bolts. Guitars scream like miswired bone saws. The vocals rip open like wounds in a decaying reality.

Nothing is stable. Nothing is clean.
Everything writhes. Everything collapses. Everything reeks of the end.

A traumatic, infected, crawling audio artifact — a raw capture of rot incarnate.
A swamp of cursed frequencies, as if Hell had left a microphone running for too long. 

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