éLIE BURST – charbon

éLIE BURST, artisan du vacarme, bricoleur de hurlements fossiles, tape sur le néant avec une louche en feu —archéomancien du grésil, fouille les cendres avec les dents.

charbon // trois morceaux, trois morsures, trois morphologies du noir —
la bouche pleine de crissements, le palais râpe, les dents font des étincelles —
charbon qui danse, qui bave, qui ricoche dans l’intérieur des os,
charbon qui ricane dans l’oreille gauche pendant que la droite saigne un mot qu’on n’a jamais appris —
charbon radiant comme une fièvre de givre, frotté sur la peau jusqu’à l’oubli —
bruit fait à la main, bruit fait à la plaie, bruit fait à la fièvre —

le mur ne tient pas, il s’effrite, rit, recule, avance, vous enlace
une main en suie vous caresse la glotte
le ciel au-dessus s’éventre : pluie de poussière, pluie de scories, pluie de pourquoi.

-SIR KULIKTAVIKT

éLIE BURST, noisemonger deluxe — fossil-scream tinkerer — slaps the void with a flaming ladle.
Crackle-wizard. Ash-diviner. Digs through memory soot with his teeth, humming broken lullabies to extinct minerals.

charbon // three pieces / three bites / three grimacing shapes of blackness —
mouthful of screeches, tongue like sandpaper, molars spitting sparks —
charcoal that wiggles, that drools, that bounces off the spinal column —
charcoal that giggles in the left ear while the right one bleeds a forgotten dialect —
charcoal glowing like a frost-fever / rubbed on the skin until names fall off —
noise handmade, noise wound-born, noise fever-sculpted —

the wall won’t hold
it cracks, it laughs, it backs away, it hugs you
a soot-hand strokes your throat like a bedtime story for ghosts
and above — the sky splits open
dustfall. slagrain. rain of what-the-fuck-does-it-matter. 

-SIR KULIKTAVIKT 

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