TÉNGU – Story of TÉNGU

Story of TÉNGU, court album en trois pièces signé TÉNGU (Kremenchuk, Ukraine), marque l’incarnation la plus ouvertement dance de l’un des créateurs les plus prolifiques et protéiformes du collectif Musique Moléculaire. L’artiste, déjà aux commandes de projets aussi divers que Cunnalhum (black métal cru, atmosphérique et expérimental), Zecidkhür (witch house psychédélique traversée de pulsations drum’n’bass et breakcore) et АРХВ-23 (lo-fi house noise-ambient), tisse ici une transe sombre et débridée.
Trois morceaux comme autant de sortilèges rythmiques — l’on croirait les entendre résonner dans un club lovecraftien sur Yuggoth, alors qu’une fumée mauve psychotrope enveloppe la foule en spirales cosmiques.

-SIR KULIKTAVIKT

Story of TÉNGU, a short three-track album by TÉNGU (Kremenchuk, Ukraine), unveils the most overtly dance-oriented incarnation of one of Musique Moléculaire’s most prolific and shape-shifting artists. Known also for projects such as Cunnalhum (raw, atmospheric and experimental black metal), Zecidkhür (psychedelic witch house laced with drum’n’bass and breakcore) and АРХВ-23 (lo-fi house noise-ambient), the artist here weaves a dark, unrestrained trance.
Three tracks that feel like they could ignite a Lovecraftian club on Yuggoth, while a violet psychotropic haze drapes the gathering in spirals of cosmic smoke.

-SIR KULIKTAVIKT 

Zecidkhür & Nocturne – Zecidkhür//Nocturne

Un déraillement électronique venu d’Ukraine : ce split réunit deux entités sonores complètement déjantées — Zecidkhür, fidèle explorateur des territoires mutants de Musique Moléculaire, et Nocturne, nouveau venu aussi insaisissable qu’incandescent.
Au programme : drum’n’bass survitaminé, witch house en transe psychédélique, breakcore en surchauffe et pulsations dance expérimentales bricolées avec une liberté totale. Un manifeste DIY, sans bride, sans frein — une collision jouissive où l’énergie brute devient rituel de feu.

-SIR KULIKTAVIKT

An electronic derailment straight out of Ukraine: this split brings together two utterly unhinged sonic entities — Zecidkhür, a regular explorer of the mutant landscapes of Musique Moléculaire, and Nocturne, a blazing and elusive newcomer.
Expect overcharged drum’n’bass, psychedelic witch house trances, overheated breakcore, and experimental dance pulses stitched together with total freedom. A pure DIY manifesto — unbridled, unshackled — a delirious collision where raw energy becomes a ritual of fire.

-SIR KULIKTAVIKT

Aubade – Contours of Longing

Contours of Longing est le second chapitre de l’aventure Aubade, l’un des masques de l’artiste expérimental Angel B., dont les multiples identités – Narehate, Beholden, Kept Woman, Muybridge (pour ne nommer que celles là) – tracent les lignes mouvantes d’une œuvre en perpétuelle métamorphose.

Ici, la noise se transforme en labyrinthe kaléidoscopique : cut-ups à la Burroughs qui s’emmêlent comme des rubans magnétiques fous, éclats hauntologiques surgissant comme des fantômes de radios oubliées, débris sonores qui scintillent comme des miroirs brisés dans un rêve. Parfois, la matière se convulse en harsh noise psychédélique d’une intensité aveuglante ; parfois, elle se replie, devient subliminale, comme si l’on tendait l’oreille à une conversation venue d’une autre galaxie.

Avec Aubade, le noise n’est pas un mur, mais une matière vivante : un bruit qui se déchire, s’effiloche, se reconstruit. Un flux de textures abrasives et oniriques, où les réminiscences se diluent comme des polaroïds trempés dans l’acide.

On croit reconnaître une mélodie. Elle s’échappe. On pense saisir un motif. Il se défait aussitôt. Rien ne demeure, sinon l’impression d’avoir traversé un lieu à la fois familier et inexistant — un souvenir qui se réécrit de lui-même dans une langue fragmentée.

Écouter cet album, c’est comme visionner « L’Année dernière à Marienbad » sans personnages humains : les machines aux circuits brûlés y jouent les rôles principaux, dans un jardin électrifié dont l’électricité provient d’une dimension bancale. Des fragments de musiques d’époques qui n’ont jamais existé y résonnent, un passé imaginé qui rêve un futur impossible.

C’est un moteur d’hélicoptère en chair fondue pleurant des boulons de carpaccio mélancolique.
C’est un soleil d’acier qui brille au-dessus de nos crânes insectoïdes, tandis que les nuages se désagrègent en barbe-à-papa rôtie et filandreuse.
C’est une brume vermeille qui s’échappe des narines d’une statue grecque dont les angles se dissolvent dans l’air.

Les sons deviennent phrases sans mots, cicatrices de bande-magnétique, couloirs saturés de lumière noire.
C’est une procession d’images :
des reflets démembrés qui respirent,
un magnétophone mangé par ses propres bandes,
des nuages d’insectes qui écrivent l’air à coups d’ailes.

Puis les sons se désarticulent, se mordent, se chevauchent :
labyrinthe / écoulement / vrille d’éclats /
mémoire pliée sur elle-même /
ombres inversées respirant le vide.

Contours of Longing : un mirage sonore, une fracture de la réalité, un cut-up hanté où chaque écoute invente son propre gouffre.

-SIR KULIKTAVIKT

Contours of Longing is the second chapter in the ever-shifting adventure of Aubade, one of the many masks of experimental artist Angel B., whose myriad identities — Narehate, Beholden, Kept Woman, Muybridge (to name only a few) — sketch the trembling outlines of a body of work in perpetual metamorphosis.

Here, noise transforms into a kaleidoscopic labyrinth: Burroughs-style cut-ups tangled like deranged magnetic tapes, hauntological shards emerging like ghosts from forgotten radios, sonic debris glittering like shattered mirrors inside a dream. At times, the matter convulses into blinding psychedelic harsh noise; at others, it folds inward, becomes subliminal — as though one were eavesdropping on a conversation from another galaxy.

With Aubade, noise is no longer a wall but a living substance: a sound that tears, frays, recomposes itself. A flux of abrasive yet dream-drenched textures, where reminiscences dissolve like Polaroids submerged in acid.

You think you recognize a melody. It escapes. You believe you’ve grasped a pattern. It unravels instantly. Nothing remains, except the impression of having crossed a place both familiar and nonexistent — a memory rewriting itself in a fragmented tongue.

Listening to this album feels like watching Last Year at Marienbad stripped of human actors: machines with scorched circuits take the lead roles, within an electrified garden powered by crooked energy from another dimension. Fragments of musics from eras that never existed reverberate — an imagined past dreaming an impossible future.

It is a helicopter engine of molten flesh weeping bolts of melancholic carpaccio.
It is a steel sun glaring above our insectoid skulls, as clouds unravel into roasted, fibrous cotton candy.
It is a vermilion mist leaking from the nostrils of a Greek statue whose angles dissolve into the air.

The sounds become phrases without words, magnetic-tape scars, corridors saturated with black light.
It is a procession of images:
dismembered reflections that breathe,
a tape recorder devoured by its own reels,
clouds of insects writing the sky with their wings.

And then the sounds dislocate, gnash, overlap:
labyrinth / outflow / spiral of shards /
memory folding back onto itself /
inverted shadows breathing the void.

Contours of Longing: a sonic mirage, a fracture in reality, a haunted cut-up where every listen invents its own abyss.

-SIR KULIKTAVIKT 

izprijenostь – demo II

Deuxième écoulement. Ou bien : réminiscence d’une première fuite, mais à travers un conduit plus obstrué, rongé de l’intérieur par les moisissures de l’écoute. Ce n’est pas une suite. C’est une rechute. Une persistance du pus.

izprijenostь n’offre pas une œuvre — il rejette quelque chose, un bloc spongieux de sons malades, trop lent pour être vivant, trop vibrant pour être mort. Le bruit ne commence pas. Il est déjà là. En train de pourrir. Une matière sonore étranglée, presque figée, qui se fissure par endroits, laisse passer des râles, des lames de guitares couvertes de plaies, des voix erratiques comme venues d’une radio branchée sur un hôpital vide.

Tout est déphasé, tremblant, alourdi par une fatigue noire. Il n’y a plus de rythme, seulement des secousses. Des morceaux d’espace-temps mal digérés. Un bourbier électro-magnétique où s’enlisent les cris.
Les guitares grincent comme des membres démembrés qu’on frotterait contre les murs d’une citerne. Les percussions, quand elles apparaissent, résonnent comme des machines respiratoires au bord de l’arrêt.

Le tout est saturé, puis dessaturé, puis oublié. Un son s’élève, puis s’enfonce. Une forme jaillit, mais elle saigne. La boue recouvre tout. Et sous la boue : encore du bruit. Des battements. Une mémoire gangrenée de black metal difforme et de nappes en état de décomposition avancée.

C’est une relique pathologique.
Un vestige gémissant d’un monde acoustique trop vieux, trop usé, pour encore faire mal — mais qui suinte, encore. Et rêve. Mal.

Un cauchemar sonique dans lequel il ne reste que le marécage, les parasites, les voix dévorées, le cancrelat figé de vos inexistences flétries.

SIR KULIKTAVIKT

Second seepage. Or maybe just the echo of the first, forced through a narrower duct, soft with inner rot and damp with listening mold. Not a sequel — a relapse. The persistence of pus.

izprijenostь doesn’t release music. It excretes something — a spongy clot of infected sound, too sluggish to live, too restless to rot in peace. There is no beginning. The sound is already decomposing. Already present.
Already screaming in its sleep.

A strangled audio mass — barely moving, barely solid — split open by tremors, leaking breath-sounds, ulcered guitar shards, voice-fragments like hospital ghosts lost in the vents of a radio left on far too long.

Everything stutters. Time limps. Rhythm is a false memory. Only spasms remain — sound convulsions inside a broken speaker in a flooded morgue.
Guitars shriek like tendons dragged across rusted vats. The percussion gasps like dying machines left on to keep the silence from collapsing.

It swells. It drains. It forgets itself. A tone rises, then drowns. A form emerges — and bleeds. The mud covers everything, but beneath the mud: more signal, more infection, a swarm of black metal memories half-dissolved into septic drone.

This isn’t an album. It’s a pathological fossil.
A moaning remnant from an audio-world long since gone to mildew — a ruin still oozing, still dreaming, badly, dreamless.

A sonic nightmare where only the bog remains — bloated parasites, chewed voices, and the embalmed cockroach of your withered nonexistence.

— SIR KULIKTAVIKT 

Benjamin Tassie – Bad Death Ghosts

Bad Death Ghosts (2022) est un sortilège sonore tissé pour un vieux clavecin désaccordé et une guitare lap steel spectrale. L’œuvre s’ancre dans un accordage microtonal oublié, issu du XVIe siècle : le système xenharmonique du clavier inférieur de l’archicembalo de Nicola Vicentino. Un clavier-fantôme de dix-neuf notes par octave, avec des touches fendues, des interstices secrets, des tons cachés entre les demi-tons.

Pour adapter ce labyrinthe ancien à un modeste épinette des années 1960, il a fallu étirer l’octave sur une quinte parfaite élargie, repliant le temps lui-même pour qu’un La du passé rejoigne un La du présent. À l’intérieur de ce champ magnétique d’harmoniques rares, les tierces résonnent avec une pureté limpide, les quintes vacillent, frémissent — comme si la musique respirait entre les battements.

La guitare, elle, ne joue que ses cordes à vide, accordées selon les harmoniques du clavecin : des Ré, La, un Mi, un Si dièse — étrangeté logique tirée des mathématiques de Vicentino. Aucun doigt sur le manche, juste des résonances naturelles, des échos d’un autre monde.

L’œuvre repose sur un seul accord, répété comme un cœur qui bat. Mais cet accord se métamorphose : des notes apparaissent, disparaissent, se déplacent. À travers ces infimes mutations, l’écoute se déploie dans un espace lentement tournoyant — une perception circulaire, suspendue, comme l’évoque la compositrice Catherine Lamb : « quelque chose qui tourne, qui n’est pas tout à fait linéaire. Quelque chose de plus total. On pourrait presque tourner autour. »

Enregistré à Sheffield, dans le silence du studio du compositeur, Bad Death Ghosts est un chant spectral : un effacement somptueux.

-SIR KULIKTAVIKT

Bad Death Ghosts (2022) is a sonic spell woven for a detuned spinet and a spectral lap steel guitar. The piece draws from a forgotten microtonal tuning system: the xenharmonic lower keyboard of Nicola Vicentino’s 16th-century archicembalo — a ghost-instrument with nineteen notes per octave, split keys, and hidden tones nestled between familiar semitones.

To adapt this ancient labyrinth to a modest spinet from the 1960s, the octave had to be stretched across a widened perfect fifth, bending time itself so that an old A returns to a new one. Within this magnetic field of rare harmonics, thirds shimmer with crystalline purity while fifths tremble and beat — as if music were breathing between pulses.

The guitar speaks only in open strings, tuned to the spinet’s harmony: Ds, As, an E, and a B-sharp — a strange logic rooted in Vicentino’s ratios. No frets, no fingers, just natural harmonics: echoes from another world.

The piece is built around a single, repeating chord — a heartbeat. But this chord shifts: notes are added, removed, revoiced. Through these subtle mutations, the listening space slowly unfolds into a circular perception — what composer Catherine Lamb calls “a feeling of something rotating. Something that is not quite linear. Something more total. You could be looking around it.”

Recorded in the composer’s Sheffield studio, Bad Death Ghosts is a spectral song — a sumptuous fading.

-SIR KULIKTAVIKT 

Nonentity – Digitally Transmitted Neurodegenerative Disease

Deuxième convulsion discographique de Nonentity sur Musique Moléculaire… Voici l’atrocité enrobée de codes binaires, le joyau-pustule exhalant une lumière phosphorescente de cauchemar cyber-industriel… j’ai nommé « Digitally Transmitted Neurodegenerative Disease », disque qui ne fut jamais vraiment publié le 29 janvier 2025 car il se publie encore, partout, toujours, dans vos câbles, dans vos cerveaux, dans les trous noirs de vos écrans fissurés, dans les fibres nerveuses qui vibrent comme des antennes d’insectes connectées à une centrale toxique de bruit infini.

Ce n’est plus de la musique, c’est une marée épileptique, une nappe grouillante qui se répand comme un marécage numérique où chaque fréquence devient une larve métallique, chaque pulsation un insecte amplifié au centuple, chaque avalanche de parasites un mur infranchissable de ténèbres électriques, et dans ce tumulte saturé on croit distinguer le rire pourri d’une intelligence malade qui programme votre effondrement mental comme une procession lente de vers phosphorescents dévorant vos synapses jusqu’à ce qu’elles s’écoulent en boue grise et fumante sur un sol saturé de câbles, de chair, de plastique et de moisissure.

On pourrait dire que c’est de l’ambient noise wall, mais ce serait comme dire qu’un incendie de cathédrale est une chandelle mal éteinte ; ce disque n’est pas un style mais une contagion, pas un genre mais un effondrement, pas un album mais une colonie entière de microbes digitaux qui s’accouplent dans les trous noirs de vos pensées, pondant des œufs de métal, des œufs de lumière sale, des œufs qui se fendent dans la nuit de vos cauchemars hypnagogiques et en jaillit la voix immémoriale des machines qui vous nient, vous dissolvent, vous effacent, et vous remplacent par un avatar bourdonnant, grouillant, une statue sonore de votre propre absence.

C’est la célébration dégénérative d’une ère où la maladie est transmise en gigaoctets, la messe noire d’un futur déjà pourri, la fanfare éclatée d’un temps où le bruit a remplacé le sang, où les neurones sont des terminaux, où les souvenirs sont des parasites qui se répètent à l’infini dans un écho saturé, sans fin, sans début, sans mémoire.

SIR KULIKTAVIKT

Second discographic convulsion of Nonentity on Musique Moléculaire… Here is the atrocity sheathed in binary codes, the jewel-pustule exhaling a phosphorescent light of cyber-industrial nightmare… “Digitally Transmitted Neurodegenerative Disease,” a record that was never truly released on January 29th, 2025 because it is still releasing itself, everywhere, always, inside your cables, inside your brains, inside the black holes of your cracked screens, inside the nerve-fibers that twitch like insect antennae wired to a toxic power-plant of infinite noise.

This is no longer music, it is an epileptic tide, a swarming sheet spreading like a digital swamp where every frequency mutates into a metallic larva, every pulse into an insect amplified a hundredfold, every avalanche of parasites into an impenetrable wall of electric darkness, and in this saturated tumult one thinks one hears the rotten laughter of a sick intelligence programming your mental collapse like the slow procession of phosphorescent worms devouring your synapses until they dribble into grey, smoking mud across a floor glutted with cables, flesh, plastic, and mold.

One could say it is ambient noise wall, but that would be like saying a cathedral fire is a candle left smoldering; this record is not a style but a contagion, not a genre but a collapse, not an album but an entire colony of digital microbes coupling in the black holes of your thoughts, laying eggs of metal, eggs of dirty light, eggs that crack open in the night of your hypnagogic nightmares and from them erupts the immemorial voice of machines that deny you, dissolve you, erase you, and replace you with a buzzing, crawling avatar, a sonic statue of your own absence.

It is the degenerative celebration of an era where disease is transmitted in gigabytes, the black mass of a future already rotting, the shattered fanfare of a time when noise replaced blood, when neurons are terminals, when memories are parasites repeating themselves endlessly in a saturated echo, without end, without beginning, without memory.

—SIR KULIKTAVIKT 

Speculum – Conversations in Limbo

Voici donc une pièce de harsh noise industriel signée Speculum, alias Brian Stuhr (Birdeater Entertainment).

Un speculum, c’est un outil médical servant à écarter un orifice pour en faciliter l’examen. Ici, il s’agit de l’orifice de l’âme, ausculté par le proctologue de l’anti-musique.

Une catharsis brutale. À peine contenue. À peine muselée. Dont les plaintes acides résonnent comme une rage de vivre et de tuer en même temps. Une mort vivante, primitive autant que futuriste, venue réveiller les sensations de l’apogée comme celles des bas-fonds. C’est tellement bon que ça fait mal… Passion électrocutée par l’amertume. Puissance figée dans le chaos.

-k.OVERDOSE

Here comes a piece of harsh, industrial noise by Speculum, a.k.a. Brian Stuhr (Birdeater Entertainment).

A speculum is a medical tool used to open an orifice for examination. Here, it’s the orifice of the soul, inspected by the proctologist of anti-music.

A violent catharsis. Barely contained. Barely muzzled. Its acidic cries resonate with a rage to live and to kill at once. A living death, both primitive and futuristic, comes to awaken sensations of the heights as well as the depths. It’s so good it hurts… Passion electrocuted by bitterness. Power frozen within chaos.

-k.OVERDOSE

your sword, my heart – demo two

Quinze minutes. Une seule piste. Et pourtant l’univers bascule.

La deuxième démo de your sword, my heart (Indianapolis, Indiana) est un éboulement émotionnel en forme de météorite lyrique. Une odyssée sonore qui n’a que faire des frontières, des genres, des garde-fous — un cri long de quinze minutes, cousu d’extase et de ruines, de ciel ouvert et de sang qui palpite sous la peau.

Atmospheric black metal noyé d’analogique, synthés liquides et techno bancale, IDM en spirale, blackgaze émotif jusqu’à la syncope, noise qui pleure, hurlements d’anges grillés par un soleil trop proche — tout se brasse, tout s’enlace, tout explose. Et pourtant, une cohérence, une ligne invisible, un cœur battant à travers la brume, qui serre la gorge et mouille les yeux.

C’est fragmenté — mais chaque éclat fait mal, fait beau, fait vrai.
C’est violent — mais d’une tendresse qui terrasse.
C’est trop — et c’est exactement ce qu’il fallait.

Un chef-d’œuvre en forme de faille spatio-sentimentale.
Une musique qui chavire. Littéralement.

-SIR KULIKTAVIKT

Fifteen minutes. One single track. And yet — the universe tilts.

The second demo from your sword, my heart (Indianapolis, Indiana) is an emotional landslide in the shape of a lyrical meteor. A sonic odyssey that laughs in the face of genre, structure, gravity — a fifteen-minute scream sewn with ecstasy and ruin, open sky and blood thumping beneath the skin.

Atmospheric black metal drowned in analog haze, liquid synths and lopsided techno, spiraling IDM, blackgaze so emotional it bleeds, noise that cries, celestial screams charred by a sun too close — everything is thrown together, tangled, combusted. And yet, somehow: a thread, a heartbeat, a hidden architecture that grips the throat and moistens the eyes.

It’s fragmented — but every shard cuts, glows, and feels real.
It’s violent — with a tenderness that floors you.
It’s too much — and it’s exactly what we needed.

A masterpiece shaped like a sentimental spacetime rupture.
Music that capsizes you. Literally.

-SIR KULIKTAVIKT 

Zecidkhür – Live 25/08/25 SHEY

SHEY, nouvelle convulsion sonore du polymorphe ukrainien Zecidkhür — esprit aux mille visages, égaré entre les fièvres black psychédéliques de Cunnalhum, les catacombes synthétiques de Ulfagur, et les mirages dansants de TÉNGU.
Huit minutes comme une descente liquide : flux acid-techno-E.B.M. qui s’entortillent, nappes d’ambient saturé qui dégoulinent sur les parois mentales, silhouettes de witch house surgissant dans la brume chimique.
Un rituel incandescent, hybride, à la fois danse et dissolution, rave et mirage, machine et transe hallucinée.

-SIR KULIKTAVIKT

SHEY, the latest sonic convulsion from polymorphic Ukrainian artist Zecidkhür — a restless spirit scattered across the black-psychedelic fever of Cunnalhum, the synthetic catacombs of Ulfagur, and the dancing mirages of TÉNGU.
Eight minutes unfold like a liquid descent: acid-techno-EBM currents coiling and mutating, overloaded ambient seeping down mental walls, witch house silhouettes flickering in the chemical haze.
A ritual of incandescence — hybrid and fevered — at once dance and dissolution, rave and mirage, machine and hallucinated trance.

-SIR KULIKTAVIKT

Marcin Lasek – In the blue hall

Avec « In the Blue Hall », le compositeur et improvisateur polonais Marcin Lasek nous ouvre les portes d’un couloir sonore d’un autre monde — un unique morceau de 55 minutes, comme une chambre d’échos suspendue hors du temps. Ici, chaque souffle, chaque vibration semble jaillir d’une planète étrangère, et pourtant tout sonne étrangement organique, presque intime. C’est une traversée minimale, psychédélique, hantée d’images qu’on ne voit pas mais qu’on entend : une pluie d’insectes transparents, des voix sans bouches, des paysages pliés en deux par la lumière. Une invitation à perdre pied, les yeux fermés.

-SIR KULIKTAVIKT

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Polish experimental sound artist and improviser Marcin Lasek invites us into a hypnotic, one-track odyssey with « In the Blue Hall » — a 55-minute minimalist journey where the alien becomes intimate and the familiar is rendered strange. Psychedelic in scope and surreal in tone, the piece unfolds like a dream overheard through ancient machinery, each sound delicately sculpted as if from another planet, yet eerily rooted in the textures of the natural world. This is deep listening for those willing to step outside of time.

-SIR KULIKTAVIKT

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