Mycelium Shroud – Mycelium Shroud

Mycelium Shroud surgit d’Eugene, Oregon, comme un rêve de caverne entonné par des lichens carnivores. Leur premier album éponyme déplie un éventail baroque de textures métalliques : black aux abois, death marécageux, doom vénéneux, le tout éclaboussé d’éclats psychédéliques et de torsions progressives aussi imprévisibles qu’un champignon nucléaire. Un album incroyablement fun, aussi intellectuel que festif — aussi tortueux qu’étrangement accessible.

Chaque morceau semble s’enrouler sur lui-même, comme un serpent qui récite des psaumes inversés — riffs fracturés, batteries en spirale, voix venues de l’autre côté du miroir. Les structures changent de peau sans prévenir, laissant dans leur sillage des illusions auditives et des tunnels d’harmonie criblés de moisissure rituelle-opiacée.

Et puis — miracle ou gifle ? — une reprise des Bee Gees fond sur l’auditeur sans crier gare… Surréaliste, explosive, presque sacrilège — un moment de grâce torsadée dans la folie. Comme si Barry Gibb s’était réveillé au fond d’un marais post-nucléaire, coiffé d’un casque de guerre, pour livrer sa dernière danse au bord du gouffre.

S’ensuivent deux reprises de Type O Negative, pour notre plus grand bonheur.

-SIR KULIKTAVIKT



Mycelium Shroud emerges from Eugene, Oregon like a cavernous dream chanted by carnivorous lichens. Their self-titled debut unfolds a baroque array of metallic textures: howling black metal, swamp-drenched death, venomous doom — all splattered with psychedelic flashes and progressive twists as unpredictable as a nuclear mushroom cloud. It’s an incredibly fun album, as intellectual as it is festive — as convoluted as it is strangely accessible.

Each track coils in on itself like a serpent reciting inverted psalms — fractured riffs, spiraling drums, vocals echoing from the other side of the mirror. The structures shed their skins without warning, leaving behind auditory illusions and harmony tunnels riddled with ritualistic, opiate mildew.

And then — miracle or slap in the face? — a Bee Gees cover descends on the listener without warning… Surreal, explosive, almost sacrilegious — a moment of twisted grace spiraling through madness. As if Barry Gibb had woken up at the bottom of a post-nuclear swamp, wearing a war helmet, ready to deliver his final dance on the edge of the abyss.

Two Type O Negative covers follow — to our absolute delight.

-SIR KULIKTAVIKT

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