Fatalys – En la lejanía del alba

Il y a des disques qui brûlent lentement, comme une torche dans la neige noire. Et puis il y a « En la lejanía del alba », premier cri incandescent de Fatalys, météore chilien venu labourer les cieux avec une tendresse en feu.

Un black metal atmosphérique, oui — mais dissous dans l’ambre des souvenirs, dans l’éther gazeux du blackgaze, dans les labyrinthes mouvants de structures avant-gardistes en spirale, en transe, en vertige. Un disque trop raffiné pour la fureur brute, trop douloureux pour l’extase pure, oscillant à chaque instant entre l’éblouissement stellaire et l’effondrement intime.

Ici, tout est lumière blessée.
Tout brille de travers. Mais c’est tellement beau.
les guitares sont des cathédrales liquides,
la batterie un métronome cardiaque qui oublie volontairement le temps,
les voix — souffles d’animaux mythologiques pris dans la buée des Andes.
Une écriture en spirales, en chambres d’échos, en trous noirs miniatures.
Une tendresse incendiaire, un vertige précis.

-SIR KULIKTAVIKT



Some albums burn slow — like a torch melting into black snow.
And then there is « En la lejanía del alba », the incandescent first cry of Fatalys, a Chilean meteor carving fire-tender furrows through the firmament.

Yes, call it atmospheric black metal —
but filtered through amber memories,
through the gaseous veil of blackgaze fog,
through avant-garde mazes that spiral, stammer, convulse.
Too delicate for raw fury.
Too shattered for pure ecstasy.
A constant sway between stellar dazzle and intimate collapse.

Here, everything is wounded light.
Everything gleams slantwise, cracked and trembling.
And it’s achingly beautiful.

The guitars are liquid cathedrals,
the drums a cardiac metronome that chooses to forget time,
the vocals — breath of myth-beasts drifting through Andean mist.

It’s writing in spirals.
In echo chambers.
In miniature black holes.
A music of precise vertigo, of burning tenderness.

It doesn’t scream.
It glows.
And in glowing, it opens something deep inside you —
something you thought long buried beneath the ash.

-SIR KULIKTAVIKT

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